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«Le bac est excessivement survalorisé dans notre société»
Ahcène Zerrouk. Sociologue de l'éducation
Publié dans El Watan le 10 - 06 - 2015

- Des informations faisant état de fuites de sujets ou de triche circulent dans les milieux de l'éducation. Cela peut-il avoir un impact sur le moral des candidats ?
Les candidats au baccalauréat sont très sensibles dans la majorité des cas. Cette sensibilité vient du fait que ces élèves sont des adolescents qui réagissent naturellement à chaud, et encore du dérapage de cet examen ordinaire qui est excessivement survalorisé dans notre société. Ce sont des raisons sociétales et surtout de mobilité sociale qui font que des situations pareilles produisent la panique et, malheureusement, une perte de maîtrise de soi dans beaucoup de cas. Notre système éducatif est précaire, il lui est donc difficile de former des élèves sereins, notamment en l'absence de l'autorité mandarinale et institutionnelle. Ces candidats savent parfaitement que la fraude est une réalité dans notre quotidien, que c'est un comportement institutionnalisé et banalisé au fil des années précédentes et cela peut arriver facilement. Ils croient donc facilement à des informations de ce genre, ce qui les pousse à réagir mal et dans l'informel.L'absence de charisme chez les hauts responsables et la dépersonnalisation de l'institution éducative donnent une certaine confiance en soi aux mauvais élèves et provoquent un sentiment d'insécurité chez les autres. Et la période des examens représente les conséquences de cette situation. Les symptômes sont observable évidement chez les élèves avec des réactions négatives vis-à-vis de la moindre rumeur. L'impact est forcément néfaste sur le plan pédagogique et surtout sur les relations qu'entretient l'élève aux examens, aux enseignants et au savoir lui-même.
- Quelles sont les conséquences sur le déroulement des examens et sur les candidats ? Peut-il y avoir un impact sur les résultats des examens ?
Notre école vit actuellement un dysfonctionnement très profond. Le peu de pédagogie qui existe est anéanti par la gestion permissive des épreuves du baccalauréat. Le problème n'est pas dans la rumeur en elle-même, mais dans notre système éducatif qui est soumis à la logique de la rente, lui aussi : après la massification, c'est le tour du partage. Depuis plusieurs années, l'information produit aisément l'événement à chaque session du baccalauréat.
Dès que l'information circule, les candidats réfléchissent à la triche ou passent instantanément à l'acte et travaillent dans des conditions soupçonneuses, devant des enseignants qui ne contrôlent pas forcément la situation devant des élèves qui ont l'habitude d'être assistés par une administration laxiste et dépendante des décisions du ministère. Ce qui transforme le déroulement des examens en une pièce théâtrale où l'élève joue un mauvais rôle principal.Pour les résultats attendus, l'expérience nous a appris que les mêmes causes produisent les mêmes effets. Les conditions citées ci-dessus ne mènent pas à un rendement satisfaisant, même si statistiquement, cela peut être le contraire.
Comment voulez-vous avoir de bons résultats avec une école qui n'arrive même pas à appliquer sa propre réglementation en interdisant le téléphone portable à l'intérieur des salles d'examen ? Ou avec un ministère de l'Education nationale qui commet des erreurs linguistiques dans une langue dite nationale et officielle ? Ou, encore pire, avec des futurs cadres de la nation qui trichent à un examen de sciences islamiques dans une société dite musulmane !
- Quels conseils pouvez-vous donner aux parents et aux candidats pour éviter tout mouvements de panique ?
Franchement, ce travail doit être fait à l'avance, à l'école et dans le milieu familial. La solution n'est pas dans la recherche de la manière de stopper l'information ou même la rumeur, mais de préparer l'élève à faire face à des situations pareilles. L'urgence, pour les élèves, est d'éviter les contacts et les discussions avant et après les épreuves, notamment pour la recherche des réponses et des solutions des exercices.
Ils doivent faire une autre activité manuelle chez eux, avant de dormir, et une activité physique le matin, avant de sortir. Je demande aussi aux parents d'être plus souples et de maîtriser leur distance avec leurs enfants, car leur rôle est presque insignifiant en fin de cette semaine, Il faut absolument réfléchir à la préparation de leurs enfants aux résultats et gérer cette période encore très difficile.
Enfin, je dirais que la difficulté du baccalauréat réside dans le fait qu'il est décisif pour l'accès à l'université. Heureusement, pour les candidats et leurs parents, c'est une épreuve et non un concours où le nombre de postes est limité ; donc la compétition concerne seulement la mention et pas la réussite en elle-même.


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