Le chargé de la communication du Cnapest, Messaoud Boudiba, a mis en avant les motifs de cette contestation : prévenir les pouvoir publics sur la situation pédagogique. « Par cette action, nous voulons alerter les autorités sur la situation pédagogique qui se dégrade chaque année », a-t-il indiqué. Dans cette optique, Il a qualifié « d'inacceptables » les incidents survenus au troisième jour du bac. « Ce qui s'est passé cette année est inadmissible. Il est plus qu'urgent de prendre les mesures nécessaires afin d'éviter que ce genre de dérapage ne se reproduise. Il y a va de la crédibilité du système éducatif, de la dignité des enseignants. Le baccalauréat est plus qu'un examen, un repère qu'il ne faut pas salir », précise-t-il. Pour lui, l'administration doit mettre fin à sa politique de concession qui « a fait du mal à l'école algérienne en développant chez les élèves un sentiment d'impunité ». M. Boudiba accuse certaines directions de l'éducation qui, pour éviter de figurer au dernier rang du classement en termes de résultats obtenus et d'éviter ainsi les sanctions du ministère, ferment les yeux sur des cas de tricherie. « Un comportement irresponsable qu'il faut bannir », dit-il. C'est pourquoi, il a estimé nécessaire de supprimer ce classement par wilaya, mis en œuvre du temps de M. Benbouzid pour stimuler les établissements scolaires à faire mieux. Messaoud Boudiba a annoncé que le Cnapest a adressé à la faveur de cette action une lettre au ministère de l'Education, signée par les enseignants correcteurs des 54 centres d'examen. Il est question dans cette correspondance, les reproches mais aussi les propositions du syndicat. Celles-ci s'articulent autour de la mise en place d'une instance pédagogique chargée de protéger les enseignants des agressions, notamment dans les centres d'examen. Il s'agit aussi de faire preuve de fermeté face à tous ceux qui ont contribué de près ou de loin à ternir l'image de l'examen du baccalauréat et faire du bac une épreuve pour évaluer strictement et justement le capital de connaissance des élèves. A cela s'ajoute, l'inscription des candidats au baccalauréat de l'enregistrement initial au cours du mois de novembre de l'année scolaire et ensuite confirmer leur inscription dans la première moitié du mois d'avril. Là, le Cnapest n'est pas contre exclusion de l'épreuve, les candidats n'ayant pas été réguliers durant toute l'année. A cela s'ajoute l'adoption de la fiche de synthèse comme un mécanisme pour maintenir l'élève dans l'établissement afin d'assurer une formation, scientifique et pédagogique de qualité. Par ailleurs, M. Boudiba est revenu sur le déroulement des corrections. Il a fait savoir que des lacunes logistiques subsistent toujours au niveau de certaines wilayas. Il a évoqué le cas d'un centre de correction dans la wilaya de Chlef où les correcteurs sont en grève depuis le début de l'opération. Ils revendiquent l'amélioration des conditions de travail. Cet état de fait démontre, note-t-il, du peu d'intérêt accordé par l'administration à la correction des épreuves. Pour plus amples informations, nous avons, en vain, essayé de contacter le ministère de l'Education.