La vague de kidnappings de Tunisiens ne s'arrête pas en Libye. Ainsi, après l'assaut mené vendredi dernier contre le consulat à Tripoli et le rapt d'une dizaine de personnes qui s'y trouvaient, voilà qu'une cinquantaine de Tunisiens ont été arrêtés à El Khoms, près de Misrata. D'autres informations parlent d'arrestation d'autres Tunisiens, en route vers le poste-frontière de Ben Guerdane, toujours en relation avec la poursuite de la détention en Tunisie du dirigeant de FajrLibya, Walid Guelayeb. Ce dernier a été arrêté le 17 mai dernier à l'aéroport de Tunis-Carthage dans le cadre d'une affaire terroriste. Par ailleurs, les différentes informations sur la libération des diplomates se sont avérées dénuées de tout fondement malgré l'affirmation du secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, Touhami Abdouli, sur l'imminence d'une libération. A Ben Guerdane, le militant des droits de l'homme bien introduit en Libye, Mustapha Abdelkebir, a indiqué à la correspondante de l'agence TAP à Médenine qu'une délégation du gouvernement de Tripoli, dont deux ministres, se rendrait en Tunisie pour négocier avec les autorités la libération des Tunisiens enlevés. Me Abdelkebir a confirmé que l'enlèvement des diplomates tunisiens est étroitement lié à l'affaire du Libyen Walid Glayeb, dirigeant de Fajr Libya, emprisonné en Tunisie. Aucune confirmation officielle n'est venue donner des détails sur l'arrivée d'une telle délégation.