Le projet de loi relatif à la protection de l'enfance a été adopté, hier, par les membres du Conseil de la nation lors d'une séance plénière. Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, a affirmé à l'issue de l'adoption du texte de loi que celui-ci «renforcera l'arsenal juridique national en matière de protection de l'enfance». Il a ajouté que le texte adopté «permet d'adapter la législation nationale sur l'enfance aux législations internationales en tenant compte de la culture de la société algérienne». Il a en outre souligné que l'importance de cette loi est qu'elle constitue un cadre de protection sociale et juridique de l'enfant tout en prenant en considération les spécificités de cette catégorie. Le texte de loi prévoit notamment la création d'une instance nationale, présidée par un commissaire, chargée de la coordination entre les différentes instances de protection de l'enfance. L'Etat doit fournir l'aide nécessaire aux familles démunies dont la situation matérielle précaire influe sur l'enfant, conformément à cette loi qui édicte que la protection de l'enfance est la responsabilité de tous. Le débat à l'APN sur le projet de loi a suscité la désapprobation des parlementaires islamistes, qui voient d'un mauvais œil l'intrusion de l'Etat dans ce qu'ils considèrent «la cellule familiale». Il s'agit, en réalité, d'une avancée considérable dans le sens d'une meilleure protection des enfants algériens.