L'Algérie se positionne à la 79e place au niveau mondial sur 144 pays dans le dernier classement du WEF (Forum économique mondial) sur la compétitivité. Le pays a ainsi vu son rang mondial progresser, passant de la 100e place à la 79e, alors que le Maroc se classe, en tête au niveau régional, à la 72e place, la Tunisie à la 87e place, l'Egypte à la 119e place et la Libye à la 126e place. La compétitivité des pays d'Afrique du Nord demeure, de ce fait, marquée par des déséquilibres propres à des situations particulières. Le rapport annuel du World Economic Forum (WEF), publié récemment conjointement avec la Banque africaine de développement (BAD), la Banque mondiale et l'OCDE, fait état de situations disparates concernant la compétitivité des pays d'Afrique du Nord en se fondant sur différents critères, comme le produit intérieur brut, la chaîne de valeur mondiale ou encore l'évolution de différents «piliers», tels que les infrastructures ou l'éducation. Ce rapport 2015 du WEF met en avant le rang mondial (sur 144) et le score (sur 7) de chaque pays d'Afrique du Nord selon trois grands secteurs : les besoins basiques regroupent les institutions, les infrastructures, l'environnement macroéconomique, la santé et l'éducation ; le rendement concerne la qualité de l'éducation, l'efficacité et la taille du marché, le développement financier et la puissance technologique ; l'innovation et la sophistication enfin, portent sur la sophistication de l'entreprise et l'innovation en recherche et développement. Le même rapport souligne que le Maroc se maintient à la tête de la région nord-africaine, «grâce à une maîtrise du déficit budgétaire au cours des deux dernières années (progression des exportations de 58,8% à fin avril 2015 contre 49,4% à la même période en 2014, mais il lui reste à faire des efforts en matière d'éducation notamment dans l'adaptation des cursus avec le monde du travail ». Le Forum économique mondial souligne dans son rapport certaines particularités au sein des pays d'Afrique du Nord qui freinent ou accroissent le développement des Etats. L'étude dresse ainsi le lien entre l'augmentation de l'exportation de services - comme en Tunisie où les services représentent plus de 30% des exportations, mais aussi au Maroc et plus faiblement en Egypte - et le taux de développement. Par ailleurs, le rapport appelle les gouvernements de la région à un renversement de la politique agricole actuellement menée. Et de souligner : «Il est urgent de prêter attention au développement de la chaîne de valeur agricole afin d'accroître les bénéfices des fermiers africains et de créer une agro-industrie compétente.» Enfin, ce rapport met en lumière des facteurs plus problématiques rencontrés dans le commerce en les mettant en perspective par rapport à l'année 2012. Concernant les pays nord-africains, la difficulté de l'accès au financement s'avère en augmentation. Il en va de même pour les problèmes liés aux infrastructures inadaptées même si leur moyenne reste inférieure à celle du continent africain.