Inclus dans les listes de la dernière attribution des logements sociaux, les 275 bénéficiaires rassurés par des pré-affectations vers leurs nouveaux appartements, viennent de se rendre compte d'une arnaque et pas des moindres. Les immeubles déjà sclérosés et l'aménagement approximatif n'ont pas suscité leur déception, sachant que ces mêmes attributaires, dont une partie vivait dans la précarité, ne demande pas plus d'un gîte. Or, même le mot gîte ne sied pas aux nouvelles constructions réalisées par des entrepreneurs privés locaux. Voici les propos de A. Beddiaf, l'un des nouveaux attributaires : «Nous nous sommes rendus compte en visitant nos appartements que du bois usé tient lieu de portes, les fenêtres n'existent pas, le sol est affaissé à cause d'un travail douteux, les toilettes et l'ensemble des autres commodités sont inexistants». De quoi provoquer une poussée d'adrénaline chez les bénéficiaires qui ont aussitôt avisé les différents responsables. L'un d'eux ajoutera que l'entrepreneur, auteur de cette arnaque a fuit les protestataires et a délégué un proche comme seul interlocuteur. «L'homme qui parle au nom de l'entrepreneur en question nous a proposé la remise des clés en contrepartie de l'achèvement des travaux par nos propres moyens, sinon c'est l'eternel attente et des atermoiements qui risquent de prendre une autre année. Autrement dit c'est la politique du fait accompli et le chantage», a-t-il dénoncé.