La zone euro a reçu, jeudi soir, dans les temps, les nouvelles propositions de réformes promises par la Grèce pour espérer obtenir un troisième plan d'aide et rester dans la zone euro. La Grèce se plie, ainsi, aux exigences de ses créanciers sur de nombreux points. Le nouveau plan prévoit, notamment, une hausse des taxes sur le transport maritime et une suppression, pour la fin 2016, de la fiscalité avantageuse dont bénéficient ses îles, composantes essentielles de l'industrie du tourisme. Il est aussi prévu de relever la TVA sur la restauration à 23% (pour l'hôtellerie à 13%), de présenter une réforme des retraites et de fixer un calendrier ferme pour les privatisations de différentes propriétés de l'Etat, dont le port du Pirée et les aéroports régionaux. La Grèce propose notamment de supprimer par étapes à l'horizon fin 2019 le complément de pension pour les retraités les plus modestes. Elle compte aussi réduire les dépenses en matière de défense d'un montant de 300 millions d'euros d'ici la fin 2016. En échange des efforts consentis, Athènes réclame un financement de 53,5 milliards d'euros pour couvrir les obligations liées à sa dette jusqu'en 2018. Le gouvernement du Premier ministre, Alexis Tsipras, veut aussi que ses créanciers revoient les objectifs en matière d'excédent primaire pour les quatre prochaines années et un «reprofilage» de la dette à long terme.