Les riverains, dont les habitations sont situées de part et d'autre de l'oued traversant la localité de Haï El Badr, sont exposés à un danger réel. En cas de fortes averses, les eaux drainées par le lit de l'oued pourraient d'un moment à l'autre déborder et envahir les rez-de-chaussée des habitations menacées. « Au moment de fortes précipitations, nous demeurons éveillés toute la nuit, la peur au ventre, de crainte d'être surpris par les débordements des eaux », a déclaré L. Lyes dont l'habitation a été plusieurs fois menacée par de tels débordements. D'après les mêmes déclarations, durant la saison hivernale 2004, les rez-de-chaussée de plusieurs habitations ont été inondés. Des biens, en l'occurrence des meubles et autres effets appartenant aux riverains, ont été endommagés par les eaux pluviales qui déferlaient. Les citoyens, touchés par ces désagréments, ont manifesté leur mécontentement. Les élus locaux se sont en effet déplacés pour constater l'ampleur des dégâts et surtout pour préparer une intervention. Immédiatement après, une opération de curage a été entamée. Néanmoins, à se fier aux mêmes dires, l'opération de curage n'a pas été effectuée suivant les normes requises. Un technicien en urbanisme a cependant attesté la déclaration. Selon lui, le cours d'eau en question est le prolongement de l'oued El Habki provenant de Birkhadem. « Un tel canal aussi important pour le drainage des eaux pluviales nécessite des travaux de curage réguliers afin d'assurer la fluidité des eaux et d'éviter les débordements qui constituent un danger pour les riverains. Une seule opération de curage est donc insuffisante », a-t-il expliqué. Contacté à ce sujet, le président de l'APC, M. N. Messakher, a déclaré lors d'un précédent entretient : « Nous nous sommes déplacés en effet à Haï El Badr. Après avoir fait un constat, nous avons dégagé une somme estimée à 1 million de dinars pour assurer une opération de curage bien que l'entretien de l'oued relève du secteur de l'hydraulique », a-t-il déclaré. Inconscients de l'utilité de ce canal quant au drainage des eaux pluviales, certains riverains, par manque de civisme, se débarrassent de leurs ordures en jetant du haut de leurs murs de clôture, des sacs poubelles bien remplis et des déchets solides. « Le lit de l'oued est devenu une véritable décharge. En plus des citoyens indélicats, nous avons vu des camionneurs y jeter des sacs contenant des déchets solides », a témoigné un habitant de la localité. Présentement, faute de curage, le lit de l'oued est jonché de résidus divers. A cet effet, le drainage des eaux pluviales est entravé. « Si les pluies persistent, elles pourraient porter préjudice non seulement aux riverains mais aussi aux deux établissements scolaires situés à proximité », a encore indiqué cet interlocuteur. Jeudi matin, après une averse, des débris ainsi que des déchets solides se sont accumulés sous le ponceau de la localité. Des eaux noirâtres provenant sans doute des canalisations défectueuses s'ajoutent au flux. Faute d'intervention, des jeunes usant des moyens de fortune ont tenté en vain de dégager l'obstacle afin de favoriser l'écoulement. Par ailleurs, des travaux de curage concernant les oueds, Beau Séjour, Medjber, Chebat, Miramar, Frais Vallon, Bridja, Scotto, Tiro, El Hamiz, Bouriah, Oued Ouchaïah et Deux Moulins, ont été programmés. D'après des informations émises par voie de presse, une enveloppe de 400 millions de dinars a été dégagée. Toutefois, toutes nos tentatives de contacter la direction de l'hydraulique n'ont pas été concluantes.