En dépit des instructions données par le ministère de tutelle aux responsables de l'éducation, notamment sur l'importance de réceptionner les nouvelles structures et d'achever les travaux de réhabilitation des établissements concernés, les directives de la ministre sont malheureusement reléguées au second plan. A Bouira, qui compte cette année près de 160 000 scolarisés, les promesses et les engagements pris par les autorités n'ont pas été respectés, en témoigne le retard accusé dans l'achèvement des opérations de réhabilitation des écoles, surtout celles implantées dans les communes de haute montagne. Les établissements ne cessent de se dégrader à cause des infiltrations d'eau. Les directeurs de l'éducation et de l'urbanisme et de la construction (DUC) de la wilaya de Bouira, qui ont présenté leur bilan sur la rentrée scolaire comme un trophée, ont été instruits par le wali de Bouira d'achever et de livrer les projets dans les délais. Si les opérations de réhabilitation concernant les 21 lycées sont presque achevées, où le taux varie entre 90 et 95%, il n'en demeure pas moins que les travaux touchant les établissements du moyen et du primaire accusent un énorme retard, selon le rapport de la direction de l'éducation. Cela concerne la rénovation des 49 CEM et des 150 écoles primaires. Selon la même source, 10 projets concernant la réhabilitation des écoles primaires ne sont pas encore lancés. Un fait qui a irrité le premier responsable de la wilaya, obligé d'instruire encore une fois les autorités et la direction de l'urbanisme et de la construction de livrer les projets dans un proche délai. «Les retards doivent être rattrapés dans un délai court», a-t-il exigé. A Bouira, ce sont les élèves scolarisés dans les établissements situés en haute montagne qui souffrent du manque des commodités indispensables pour une bonne scolarité. Des potaches se trouvent chaque année confrontés au problème du transport scolaire, inexistant dans certaines localités, et à l'absence du chauffage dans les classes durant toute la période hivernale. Un problème qui a été d'ailleurs reconnu par le directeur de l'éducation, qui a souligné, dans la présentation de son rapport, que les pouvoirs publics ont consacré une enveloppe de 5 milliards de centimes pour ce volet. La nouveauté cette année, c'est l'ouverture d'une école privée, Najah School.