Finalement, la tentative d'apaisement de la colère opérée par le wali de Laghouat au lendemain de la confrontation armée qui a eu lieu le 5 juin 2006 à cause des limites géographiques qui ont longtemps envenimé les rapports entre les tribus des Ouled Yahia Ben Salem de la commune de Sed Rahal dans la wilaya de Djelfa et les Harazlia de la commune de Hassi DeIâa dans la wilaya de Laghouat semble, cette fois, être passée au stade du règlement définitif et sans conditions à la faveur d'une invitation à un déjeuner organisé hier par le wali, M. Adli. Pas moins de deux cents personnes entre hommes de culte, représentants de I'administration, élus du peuple et notables appartenant aux deux circonscriptions administratives ont répondu à cette sollicitation qui a vu enterrer la hache de guerre dans une ambiance festive au siège de la wilaya de Laghouat. Rappelons que ce différend fortement ethnicisé avait dégénéré entre les antagonistes en véritable duel frontal dans le désert au lieudit Dhaiat K'mamra, occasionnant des blessures légères dans les deux camps. La raison de ce désaccord vieux de plus de 20 ans, qui avait enfoncé ces deux tribus dans une spirale conflictuelle infernale, avait tourné autour d'avantages fiscaux et en nature, notamment en termes d'emplois à offrir par Sonatrach dont une de ses bases se trouve à cheval entre les deux communes. Chacune de ces deux divisions administratives voulait accaparer cette manne financière au motif que ladite base de Sonatrach était située sur son territoire. Depuis hier, le tracé par voie aérienne et terrestre réalisé par l'Institut national de cartographie en 2004 a repris formellement ses droits. D'ailleurs, les recettes à hauteur de 15 milliards de centimes au titre de la TAP, qu'aurait pu percevoir l'une ou l'autre commune entièrement, ne sont plus de mise, puisque cette redevance est désormais payable à l'Etat.