Avec la mise en service officielle, jeudi dernier, de la station de dessalement de Ténès, les autorités assurent que l'eau potable sera désormais disponible en quantité pour l'ensemble des communes, hormis le littoral Est qui sera approvisionné à partir du barrage de Kef Eddir, dans la wilaya de Tipaza. On espère de cette manière satisfaire largement les besoins de la population de la wilaya d'autant plus que la nouvelle unité fournit quotidiennement pas moins de 200 000 mètres cubes. Les premiers à manifester leur joie, ceux sont les habitants des villes côtières de Ténès, Sidi Abderahmane et El Marsa qui reçoivent régulièrement l'eau dessalée. Cependant, beaucoup d'autres agglomérations de l'intérieur de la wilaya ne ressentent pas encore des changements sur leur quotidien, à l'image des populations des grandes villes comme Chlef. Pire, à défaut de communication des services concernés, ils ignorent tout du projet de dessalement, notamment sa date de mise en service et les améliorations attendues. Pour eux, rien n'a changé dans la mesure où nombre de quartiers continuent à souffrir du manque d'eau. A l'Algérienne des eaux (ADE), en revanche, on explique cela par la vétuste du réseau de distribution pour lequel une vaste opération de rénovation a déjà été engagée dans certaines communes et sera étendue, sous peu, au chef-lieu de wilaya. A rappeler que la nouvelle station de dessalement dont le cout est estimé à 500 millions de dollars, vient se substituer au barrage de Sidi Yacoub qui approvisionnait, jusqu'ici, les populations de la wilaya. Cet ouvrage sera orienté vers son usage initial, à savoir l'irrigation des périmètres agricoles de la région.