Le directeur général du parc zoologique de Ben Aknoun, Nadjib Djaou, révèle qu'un projet de réhabilitation ciblant son parc, d'un montant de plus de 100 milliards de dinars, est actuellement au niveau des services du ministère de l'Agriculture pour approbation. Le projet en question est aux yeux du responsable précité, « la solution idéale » à la valorisation du site, le plus important de la capitale. Pour M. Djaou, l'objectif recherché, à travers ce projet, vise à créer d'autres espaces de loisirs et d'attraction répondant aux normes internationales. Le projet comprend entre autres la réalisation de nouveaux espaces attractifs, à savoir un parc aquatique pour les jeux sportifs et un espace en semi-liberté pour plusieurs espèces animales, aptes à cohabiter. Le projet comprendra également l'achèvement des travaux du barrage d'eau qui s'étend sur 2 ha. Il est aussi prévu l'ouverture de nouveaux espaces attractifs intégrant des manèges plus « sophistiqués », à savoir des montagnes russes, la Tour d'Alger, des manèges aquatiques et un bateau. Le projet portera aussi sur la réalisation d'un hôtel de standard international. Par ailleurs, le directeur général assure que des démarches pour l'acquisition de nouvelles espèces animales auprès de certains pays européens est en voie de concrétisation. Le délai est fixé pour octobre prochain. Concernant les animaux vivant actuellement dans le parc, notre interlocuteur confirme la disparition de certaines espèces, des félins notamment. Les hippopotames, les girafes et autres rhinocéros sont autant de mammifères qui ont aussi disparu. La disparition de ces derniers serait due au problème que pose leur reproduction. Généralement de type consanguine, la reproduction, telle qu'elle est pratiquée, a comme effet la réduction de la durée de vie de ces animaux, comme nous l'explique le responsable. « En plus, dit-il, quand les animaux meurent, ils ne sont pas remplacés. » Concernant le problème de la pollution, M. Djaou estime que « des efforts énormes » ont été récemment fournis pour mettre un terme à ce phénomène. Une opération de nettoiement a eu lieu tout dernièrement et une canalisation des eaux usées de 2000 m a été également réalisée. « Néanmoins, admet-il, des insuffisances existent du fait du manque de moyens humains et matériels. » « Les moyens dont nous disposons sont inadéquats pour assurer une propreté totale, sachant que la superficie immense du parc est de 304 ha en tout », déplore le responsable. Et regrette que « l'Etat n'ait pas mis les moyens » et que les visiteurs « ne respectent pas les lieux ». Il est à noter aussi que de grands espaces sont laissés à l'abandon et transformés en pâturages. Des troupeaux d'ovins sont ainsi visibles à plusieurs endroits du parc. « Ces derniers sont illégalement introduits à travers les ouvertures de la clôture », affirme le responsable. Une situation qui a, à maintes reprises, été signalée à la direction générale des forêts sans que celle-ci réagisse. Quant aux indus occupants, se trouvant surtout du côté de oued Kadous et au nord du parc, vers Saïd Hamdine, le directeur indique qu'ils sont au nombre de 300 familles. Le responsable relève que, trois d'entre elles « possèdent des actes de propriété » au moment où « la loi en vigueur interdit toute construction ou exploitation sur les zones d'expansion patrimoniale ». Des actes qui ne peuvent être délivrés que s'ils sont avalisés par le ministère concerné. Il précise à ce titre que les autorités « ont été saisies maintes fois, y compris le ministre de l'Agriculture lors de sa visite sur les lieux ».