Le Pôle du changement appelle à une coalition des forces vives du pays pour faire barrage aux groupes d'intérêt et aux corrompus qui visent à accaparer du pouvoir, profitant de la vacance du poste du Président. «Nous rappelons que la solution efficace à la crise du pouvoir en Algérie réside dans le retour à la légitimité populaire à travers une élection présidentielle anticipée, organisée par une instance indépendante pour la surveillance des élections, et le lancement d'une véritable transition démocratique», explique le Pôle du changement dans un communiqué rendu public à l'issue de la réunion de ses membres, tenue hier au siège du parti Talaie El Houriat (Les avant-gardes des libertés) de Ali Benflis. Les responsables des partis politiques qui composent ce pôle se disent aussi, selon le même communiqué, solidaires avec tous les citoyens privés de leurs droits de créer leurs propres partis politiques. Le Pôle du changement fait référence notamment aux quatre hommes, dont le député et ancien premier secrétaire du FFS Karim Tabbou, qui se sont rendus, au début de la semaine dernière, au siège du parti Talaie El Houriat pour dénoncer, avec le soutien de Ali Benflis, l'arbitraire dont ils font l'objet. «Nous dénonçons également toutes les pressions et les menaces, l'embargo médiatique et l'interdiction de liberté d'expression de tous ceux qui appellent à un véritable changement ou qui s'exprime sur la situation générale du pays», lit-on dans le même communiqué. Selon la même source, les chefs des partis composant ce pôle ont dénoncé «la détérioration en continue du fonctionnement des institutions de l'Etat en raison de l'absence permanente et excessive de celui qui doit les contrôler», en faisant allusion au président Bouteflika.