Cette contestation suscite des interrogations, selon une source du ministère, du fait que l'Ugel est derrière cette action. Le ministère de l'Enseignement supérieur n'est pas convaincu des raisons de la contestation de certains étudiants qui se sont opposés au système LMD (Licence-Master-Doctorat). Selon une source proche du ministère, cette contestation suscite plusieurs interrogations du fait que l'Union générale des étudiants libres (Ugel) est derrière cette action. L'union, ajoutera notre source, est connue pour ses actions politiques au sein des universités à chaque approche des rendez-vous électoraux. Pour notre source, l'Ugel manipule les étudiants à des fins politiques. Pourtant, le ministre de l'Enseignement supérieur, M.Rachid Harraoubia, a averti, à maintes reprises, d'utiliser l'université à des fins politiques et a prévenu d'user de tous les moyens, entre autres judiciaires, pour mettre fin à de telles pratiques. Notons que certaines universités ont connu, la semaine dernière, des perturbations à l'exemple des universités de Ben Aknoun, l'Usthb de Bab Ezzouar, l'université de Guelma, Annaba, Constantine, Oran et Tizi Ouzou. Les revendications tournent autour d'une prise en charge pédagogique et sociale de l'étudiant, mais surtout pour le retrait du système LMD. Pour sa part, l'Ugel, dans un communiqué parvenu hier à notre rédaction, dénonce le silence de la tutelle. «Un silence qui pousse, selon les représentants, au désordre au sein des universités». Ils relèvent, notamment, l'absence de dialogue. A cet effet, le bureau exécutif de l'Ugel n'est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer ce système, jugé «insensé». Plus explicite, l'Ugel dénonce les dépassements survenus quant à l'application de ce système. L'organisation considère que devant la mauvaise préparation pédagogique des étudiants, le système est voué à l'échec. Le bureau exécutif de l'Ugel n'a pas manqué d'énumérer d'autres problèmes rencontrés dans l'application du système LMD. Entre autres, la mauvaise organisation de la carte du transport universitaire, la non-résolution du problème des non-résidents, la surcharge enregistrée au niveau des chambres des résidences, le manque d'espace de loisirs et l'insécurité qui hante, quotidiennement les jeunes étudiants, victimes d'agressions physiques. L'Union propose d'organiser, cette semaine, une réunion avec les responsables du ministère de l'Enseignement supérieur afin de trouver les solutions adéquates à ce problème. Par ailleurs, pour notre source, les arguments présentés par les représentants de cette organisation estudiantine sont infondés. «S'ils contestent le système LMD c'est qu'ils sont contre les réformes initiées par le président de la République», nous a-t-il déclaré avant de poursuivre «le système classique est arrivé à ses limites». Il a souligné, également, que «le ministère s'est entouré de toutes les garanties pour la réussite de ce programme». Il a expliqué que les étudiants peuvent être réorientés vers l'ancien système s'ils ne réussissent pas avec le système LMD et que tous ceux qui ont des problèmes peuvent s'adresser aux enseignants ou aux responsables de leur établissement universitaire. Il considère également que le soutien du Cnes à ce mouvement de protestation renseigne sur des difficultés rencontrées par les enseignants à s'adapter à ce système.