Comme prévu, l'un des plus grands bidonvilles d'Oran, à savoir «El virage» à Aïn El Beïda, d'Es-Sénia, a été totalement évacué et ses occupants relogés. Dans cette optique, pas moins de 290 familles occupant ce site ont été relogées hier. Des dizaines de camions et un important dispositif de sécurité ont été mobilisés, dès les premières heures de la matinée, pour le bon déroulement de cette opération qui eu lieu en présence des autorités locales. Ces familles ont bénéficié de logements à Boutlélis (90) et à Aïn El Beida (200) dans le cadre du programme de résorption de l'habitat précaire (RHP). Le relogement s'est déroulé dans de bonnes conditions et une ambiance de joie régnait dans l'air. Les familles ont franchi les portes de leurs nouvelles demeures sur fond de youyou. «J'ai bénéficié d'un très bel appartement F3. Nous disposons de l'eau, du gaz de ville et de l'électricité», a déclaré une mère de famille qui occupait une construction illicite depuis une trentaine d'année. Le wali d'Oran, Abdelghani Zaalane, a déclaré, en marge de cette opération de relogement, que la prochaine opération va toucher près de 500 familles du bidonville Cheklaoua. Selon le wali, l'opération se déroulera le 11 ou le 13 novembre courant. Ces opérations entrent dans la cadre d'un programme de relogement de 8.178 familles d'ici la fin de l'année. Ce quota, le plus important au niveau de la wilaya, est réparti entre les communes d'Oran, Arzew, Gdyel, Oued Tlélat et Boutlélis. Cette opération d'attribution a pour objectif d'éradiquer totalement les bidonvilles et l'habitat précaire qui altèrent l'aspect urbain d'Oran et de récupérer des assiettes foncières pour l'investissement, la promotion du tissu industriel dans la wilaya et la réalisation d'équipements publics dont des infrastructures d'éducation et de santé. Elle permet également d'éradiquer les immeubles menaçant ruine ou qui représentent un danger au centre-ville d'Oran. Par le fait-même, il est prévu de récupérer un important foncier au sein du tissu urbain.