Les années se suivent et se ressemblent à la cité Laâssifer (ex-Les Apôtres). Les représentants du comité de ce quartier construit à la fin des années 1950 sur les hauteurs de Sidi Mabrouk dans le cadre du plan de Constantine, n'ont eu de cesse depuis des années d'alerter les autorités sur la dégradation de leur cadre de vie. Ils s'indignent parce que rien n'a été fait pour leur quartier depuis des lustres, malgré les nombreuses démarches entreprises auprès des responsables du secteur urbain, dont dépend leur cité. Les habitants sont unanimes à déplorer l'état de saleté et de laisser-aller dans lequel leur quartier est confiné. En effet, dès l'entrée de la cité l'on reste consterné à la vue d'une décharge sauvage installée à proximité de l'école primaire des Frères El Achter, laquelle déborde littéralement de détritus empestant les alentours. Au fur et à mesure que l'on s'enfonce dans le quartier, l'on fait le même constat pour les deux uniques bacs déposés par les services de la commune, et qui n'arrivent pas à contenir, tous les détritus qui s'amoncellent durant la journée. De plus, les agents communaux d'entretien se contentent de balayer uniquement l'artère principale bordant la maternité de Sidi Mabrouk et ne pénètrent que rarement à l'intérieur de la cité. Les avaloirs, dépourvus de couvercles, sont obstrués par des amas de pierres ou des sacs à ordures. Les caves des immeubles de la cité sont d'autre part complètement inondées, et les odeurs nauséabondes qui s'en échappent rendent pénible la vie des habitants. Les vieux lampadaires du quartier constituent, en outre, un véritable danger. Quatre d'entre eux se sont déjà détachés de leur socle, à quelques mois d'intervalle, pour s'écraser sur la chaussée. «Nous avons sollicité à maintes reprises le délégué du secteur urbain dont dépend notre cité mais aussi les services de la wilaya auxquels nous avons adressé tout un dossier, avec des images et des vidéos montrant l'état de décrépitude dans lequel se trouve désormais notre cité afin de pouvoir bénéficier, à l'instar d'autres quartiers de la ville, de travaux d'amélioration urbaine, mais jusqu'à ce jour nos doléances sont restées lettre morte», déplorent les représentants des habitants.