Après 40 ans de bons et loyaux services à l'entreprise nationale Naftal (région de Hassi Messaoud), Chikh El Fodil, citoyen d'Alger, prit sa retraite en novembre 2001. Mais voilà qu'il constata au bout de quelques mois que la Caisse nationale de la sécurité sociale ne lui versait plus les allocations familiales de sa fille, Aldjia, et ce, depuis le jour où il est parti à la retraite. N'ayant trouvé aucune raison tangible pour qu'on lui enlève ces allocations familiales, M.Chikh n'hésita pas à faire recours auprès de l'agence Cnas de Belcourt (Alger). Il adressa également une requête au directeur de la Cnas de la région centre, mais n'obtint aucune réponse. Malgré cette première déception, M. Chikh poursuivit sa démarche auprès des autorités concernées dans l'espoir de recouvrer ses droits. Il décida ainsi de relancer sa requête auprès du directeur général de la Cnas, demandant que sa situation soit examinée, en vain. La direction de la CNAS a réservé une fin de non recevoir à son recours. M. Chikh frappa ensuite à toutes les portes et écrivit à toutes les agences Cnas concernées par son problème sans parvenir à un résultat palpant. C'est le silence total sur son cas. Et voilà que quatre ans après, son problème demeure toujours. Aujourd'hui, M. Chikh ne sait plus à quel saint se vouer. Il ne s'agit pas, pour lui, d'une affaire d'argent, mais plutôt d'une histoire de justice. « Ce n'est pas les 300 DA/mois qui feront vivre ma fille. Mais je veux que mon droit à percevoir les allocations familiales de ma fille, comme c'était le cas au moment où j'étais encore actif me soit restitué », a-t-il avoué. Sa fille, une lycéenne de presque 18 ans, a pris le soin de nous écrire une lettre où elle dénonce la crispation de l'administration de la sécurité sociale où son père n'avait trouvé personne pour l'écouter et prendre en charge son problème. Problème qui n'aurait pris que quelques heures dans d'autres pays et sous d'autres cieux. Drôle d'Algérie !