Les auditeurs de la chaîne de radio régionale d'Adrar souffrent depuis près de six mois de la mauvaise qualité des sons que dégagent leurs récepteurs radios. Paradoxalement, la chaîne III nationale, qui émet à partir de la Capitale, soit d'une distance égale à 1 500 Km, est perçue à Adrar avec une qualité haut de gamme, soit 5 sur 5, selon le jargon technique. La responsabilité incombe au service de la télédiffusion d'Algérie (TDA) qui a la charge de transmettre le signal à partir de la station radio vers les récepteurs radios. Seules les populations vivant dans les villes se situant dans la région Sud de la wilaya d'Adrar (Réggane, Aoulef, B B M), à l'exception de Timiaouine qui est une localité de la frontière Algéro-Malienne (à 150 Km de BBM), reçoivent les programmes de la radio d'Adrar. Pour les autres agglomérations du Nord (Timimoun, Aougrout, Charouine, Talmine), soit les 50% de la population, sont sous silence radio et cela depuis déjà 6 mois. D'après les informations recueillies auprès du responsable de la radio locale, ces perturbations ont été signalées à maintes reprises aux services concernés (D.T.A ndlr) sans résultats. Selon la même source, ces problèmes ont été ressentis tout de suite après l'injonction d'un nouvel émetteur, installé à Adrar par la TDA. Cette distorsion du signal émis est imputée à un mauvais réglage de cet équipement. Cependant, cette mauvaise prestation dans la transmission du son a été perçue malheureusement au-delà de nos frontières. M. Mauricio Molano, un amateur de la radio, un Espagnol résidant à Salmanca, une ville de l'ouest de l'Espagne (environ 2 000 Km), a capté une émission produite par la station d'Adrar sur la fréquence modulée de 91.9 en date du 12/07/2006, à 12 h 35mn. Ce citoyen ibérique avait alors adressé, le 30/08/2006, une correspondance à la station d'Adrar ou il avait joint un enregistrement de cette émission. Dans son courrier il avait mentionné les insuffisances et la mauvaise qualité de réception et il est allé encore plus loin en proposant des solutions. En ce qui concerne les localités du nord d'Adrar, le problème est celui de la pose des nouveaux équipements acquis par la TDA, destinés à retransmettre les émissions radio pour cette partie de la wilaya et dont l'implantation nécessite des abris construits en dur. Cependant, selon nos informations, cette entité technique ne dispose pas de fond suffisant pour la réalisation de ces niches. Dans ce cas, la participation et l'implication des collectivités locales pour la réalisation des ces infrastructures0 sont plus qu'indispensables. Apparemment, il n'y a pas eu encore un terrain d'entente entres ces antagonistes. En attendant le dénouement de cette affaire, les auditeurs du nord d'Adar restent privés de l'information locale et les équipements se trouvent dans leur emballage d'origine.