Lancée par l'hôpital d'El Khroub, l'hospitalisation à domicile, avec tous les services proposés, a bénéficié à 136 patients, dont 83 femmes. Les nouvelles techniques de soins et de gestion des risques ont été mises sous la loupe, lors du premier Forum paramédical international, organisé par l'EPH d'El Khroub les 27 et 28 de ce mois. Une série de communications autour du thème a été présentée au centre culturel M'hamed El Yazid par des spécialistes algériens de la santé et d'autres venus du Canada, de France et du Niger. Les nouvelles techniques de soins ont clairement été détaillées, allant de la prise en charge des urgences hypertensives à celle de la douleur. En effet, un projet de prise en charge de la douleur à l'hôpital d'El Khroub a été présenté à l'assistance. L'hospitalisation à domicile ou la HAD, est une opération initiée par l'hôpital d'El Khroub, où 136 patients ont déjà bénéficié du programme. Les statistiques datent du 15 avril 2016, avec un ratio de 83 femmes et 53 hommes. Des services variés sont proposés aux patients : l'alimentation centrale, les perfusions intraveineuses, en passant par la prise en charge de la douleur chez les patients atteints de cancer en général. Le Dr Bouchagour, médecin généraliste à l'EPH d'El Khroub et coordinateur de l'opération HAD, a précisé lors de sa communication, que l'opération séduit de plus en plus de patients et leur famille, mais hélas le programme rencontre divers problèmes. Le manque de coordination avec les institutions publiques, comme la CNAS, par exemple, représente un frein pour le programme, ainsi que le manque fort handicapant de matériel. Il faut savoir que pour une population de 400 000 habitants (population de la commune Khroub), une seule unité d'hospitalisation à domicile est insuffisante, comme l'a fait remarquer le docteur Bouchagour. Le communicant a également émis le souhait de généraliser l'action à tous les EPSP de la ville, afin de couvrir tous les besoins des patients. Ces propositions sont inspirées par l'hôpital Sud-Alsace de Mulhouse, ville jumelée avec El Khroub. Le professeur Ali Toure Ibrahima, du CHU Lamorde Niamey du Niger, a, quant à lui, présenté une communication autour des événements indésirables associés aux soins, telles que les affections nosocomiales et les effets indésirables dus à certains médicaments. Une problématique qui reste toujours d'actualité. Le Pr Toure a fait part de son expérience au Niger dans l'amélioration de la qualité de l'hospitalisation et la gestion des risques. «Je suis honoré de présenter une expérience dans la gestion du risque d'un pays qui ne possède pas forcement les mêmes moyens économiques que l'Algérie», confia-t-il. Une série de conférences sur l'hygiène des locaux et la gestion des risques hospitaliers viraux et bactériens a suscité également l'intérêt de l'assistance, composée de médecins, de paramédicaux et d'étudiants.