Il s'appelle Toufik Zaïbet, il est chercheur et il serait parvenu à trouver un traitement «curatif contre le diabète» après un projet de recherche qu'il a mené. Suite à la polémique déclenchée par l'annonce de cette découverte, le chercheur explique dans une déclaration filmée par un media arabophone que le médicament «n'est pas validé, mais qu'il est au stade de l'étude au ministère de la Santé». Entre-temps, une pétition vient d'être lancée en ligne par un groupe de médecins qui sera remise au ministre de la Santé, à l'Ordre des médecins et à la Société algérienne de diabétologie. «La vie de nos patients est en jeu ; de ce fait, nous le groupe de médecins lançons cette pétition dénonçant et condamnant fermement cette escroquerie et faisons appel à la vigilance de tous, la vie humaine n'a pas de prix. On lance un appel au ministre de la Santé, au président du Conseil national de déontologie médicale, à la Société algérienne de diabétologie pour qu'ils prennent leurs responsabilités». De son côté, Lyès Mérabet, du syndicat des médecins de la santé publique, explique qu'il ont fait le relais avec d'autres sans qu'ils soient contre le chercheur, mais «plutôt pour réveiller les consciences anesthésiées par la calomnie, le mensonge et le charlatanisme en tout genre qui se sont installés dans l'esprit de la population. C'est surtout pour dénoncer la légèreté avec laquelle le sujet a été traité, médiatisé et parrainé par le ministère. C'est aussi l'occasion pour rappeler le rôle de l'Agence nationale du médicament, créée par décret présidentiel depuis des années, mais qu'on n'arrive pas à mettre en place, et le grand retard accusé dans le domaine de la bio-équivalence des produits pharmaceutiques destinés à l'usage médical».