Collier d'idées est le titre d'un nouveau recueil de poésie en langue française que vient d'éditer Ahcène Mariche. Composé de 30 poèmes, l'ouvrage, préfacé par Idir Bellali, traite de divers thèmes touchant la société, la culture et l'amour notamment. On retrouve, pêle-mêle, la toile d'araignée, le bâton, la tordu et le nullard, le balai, les pouilleux, enfilement des souvenirs, la brindille, la chute, le chant des crapauds, le brouillard, le cornu, les détritus, l'éclair de l'amour, mais aussi un long poème en hommage au barde Si Mohand ou M'hand, avec lequel l'auteur a participé deux fois au Festival international de poésie, qui a eu lieu en 2009 et 2010, à Azzefoun. Il y évoque les tabous qui empêchent l'épanouissement de notre jeunesse et de la société. Et tire la sonnette d'alarme sur l'imitation aveugle et l'invasion culturelle. Ce collier de «30 perles et roses avec leurs épines», Mariche veut le faire porter à ses fans et lecteurs pour mieux apprécier son œuvre, lui qui a l'habitude de dire : «Mes yeux sont ma balance, mon cœur est mon maître, ma sagesse est ma garantie.» Dans la préface du recueil, Idir Bellali, auteur, compositeur, interprète et traducteur écrit : «La particularité de ce collier est qu'il peut être porté aussi bien par les hommes que par les femmes. Parfois, il nous émerveille, il nous donne de la joie et de l'espoir. Parfois, il nous attriste, il nous peine et nous révolte. Il nous interpelle. Porter ce collier, c'est en saisir la valeur et la profondeur pour en mettre le coût au cou. Le traduire, c'est l'exporter vers d'autres contrées du monde, c'est aussi le montrer et l'exposer dans les cœurs qui en seront son musée. C'est ce que j'ai essayé.» Ahcène Mariche a édité plusieurs recueils en kabyle, en français, en arabe et en anglais. Tout comme il a publié dans 4 anthologies de poésie internationale, North africain voices (USA-2005), La Plume d'argent (France -2010), La plume de pourpre (France- 2011), Paroles de poètes (France-2012). La poésie de Mariche a été reproduite en tableaux de peinture par les artistes Saliha Khelifi, Nordine Zekara, Ali Lamhen, Ali Makour et Kamal Bekhtaoui. Comme elle a été chantée par les chanteurs Idir Bellali, Ramdane Mechache, Aldjia, Feroudja, Boualem Zeraoui, Malek Kazeoui. En outre, il est le premier poète kabyle à avoir écrit sur La Saint-Valentin. Ce poème a été traduit dans 10 langues et a été publié pour la première fois aux USA, à l'université de Corvallis, dans l'Etat de l'Oregon. Sa poésie a été aussi introduite dans le théâtre par la dramaturge Samy Allam, dans son monologue Urgagh Mmuregh et le poème choisi est Achalyellan di tullas (combien y a-t-il de filles). Artiste polyvalent, Mariche s'est initié par ailleurs au cinéma. Il a joué un rôle dans le film Werdya n°13 de Younès Boudaoud, sorti en janvier 2013. Sa qualité de cameraman l'a incitée à réaliser un film documentaire sur le chanteur Cherif Kheddam. Il a également édité un CD de poésie accompagné de musique intitulé Taazzultit-Iw, au bonheur des gens qui aiment la poésie audio accompagnée de six instruments de musique.