Des dizaines d'habitants d'une partie de Haï Kablouti, cité populeuse du centre-ville de Biskra, construite dans les années 1950, située entre le quartier commerçant de Z'gag Ben Ramdhane, d'El Boukhari, et l'avenue Zaatcha (route des Ziban), pâtissent depuis le mois de juin d'une cross-connexion leur rendant la vie impossible, disent-ils. Ils ont eu beau s'adresser à maintes reprises aux services compétents de la commune, de la direction de l'hydraulique, de l'ADE et de l'ANA pour détecter précisément à quel endroit du réseau des canalisations souterraines les eaux usées viennent se mélanger à l'eau potable, et de là procéder aux travaux d'assainissement nécessaires afin de les prémunir contre les graves conséquences d'une telle situation. Il leur semble qu'aucune partie ne veuille prendre en charge leurs appels pressants. «On nous renvoie d'un service à l'autre comme des girouettes. Nous avons frappé à toutes les portes et nous avons souvent trouvé des bureaux vides pour au moins interpeller les responsables locaux et expliquer aux techniciens et ingénieurs en charge de l'AEP et de la santé de la population le calvaire que nous endurons du fait inacceptable que de nos robinets coulent des eaux d'égout saumâtres et puantes impropres à la consommation», raconte l'un un habitant de ce quartier. En attendant des jours meilleurs, les citoyens s'alimentent en eau minérale et de source embouteillée, achetée à prix d'or auprès des colporteurs qui sillonnent le quartier Kablouti.