- Le conseiller en alimentation, maillon faible du secteur de l'éducation Un conseiller en alimentation est à l'origine un enseignant au primaire. Le poste de conseiller de l'alimentation remonte à 1969. Mais peu de personnes, y compris dans le secteur de l'éducation, parlent de lui. Pourtant, il s'occupe de deux volets : élaborer des programmes nutritionnels, veiller à leur application, d'un côté, et de l'autre, s'occuper du volet éducatif (apprendre à l'élève à se laver les mains avant de manger, à bien s'asseoir, etc.). A l'échelle nationale, il y a 183 conseillers ayant suivi une formation d'une année pour exercer ce métier. Ce nombre est insignifiant par rapport au nombre de cantines qui devraient être contrôlées. D'où leur marginalisation, y compris par le statut particulier de l'éducation. «On est toujours classés à la catégorie 11, alors que le directeur que nous contrôlons est classé à la 14. Un statut humiliant, pourtant nous veillons à la santé de millions d'enfants», regrette notre interlocuteur. - Slim Othmani, patron de Rouiba : «Il faut détaxer les produits bio» Contacté au sujet du sucre contenu dans les boissons gazeuses, Slim Othmani estime qu'il y a un effort pour la réduction de taux de sucre ajouté de la part des producteurs de boissons gazeuses et de jus. «Ces boissons contribuent à 15% au taux global du sucre consommé. Il ne faut pas oublier que le sucre est également présent dans les yaourts, les pâtisseries et pratiquement tous les produits commercialisés», souligne le patron de la marque Rouiba. Concernant l'impact de ces sucres sur la santé des élèves qui, parfois en l'absence de cantines scolaires ou simplement habitués au goût, consomment des boissons gazeuses comme dessert, M. Othmani leur propose le pur jus de fruits, qui, d'après lui, ne contient pas beaucoup de sucre. Mais ce produit est-il à la portée des moyennes et petites bourses ? «Avec la hausse de la TVA, des droits de douane et le prix de la matière première, ces produits restent légèrement chers. Nous souffrons de tout cela», admet-il. Il lance un appel à l'exonération des produits bio, qu'ils soient agricoles ou industriels, afin que le consommateur puisse en profiter. «Tous les produits biologiquement sains ne doivent pas être taxés», suggère-t-il. De plus, M. Othmani invite les autorités concernées à réhabiliter le championnat d'Algérie du sport dans les écoles pour permettre aux élèves de garder leur agilité. Sur la question relative à la protection de la santé des consommateurs, ce chef d'entreprise s'interroge sur les raisons qui retardent jusque-là l'autorisation de la commercialisation de la Stevia (une plante au pouvoir sucrant de 45 fois supérieur à celui du sucre de canne. Un édulcorant qui permet de manger sucré sans augmenter les apports énergétiques en raison de l'absence de calories).