Pas moins de 28 lots de terrain de la zone d'activité de Tala Athmane, à l'est de Tizi Ouzou, sont concernés par une procédure de mise en demeure. La mesure est engagée par la direction de l'industrie et des mines dans le cadre de l'opération d'assainissement du foncier. Selon Belbaki Abderahim, responsable du secteur, la procédure de récupération des assiettes de terrain est lancée dans sa rigueur depuis octobre dernier et sera élargie vers les autres zones d'activité de la wilaya. Un travail qui se fait en collaboration avec l'Agence foncière ainsi que la Société de gestion immobilière (SOGI). 28 lots sur les 130 affectés à des investisseurs à Tala Athmane ne comptent aucune activité. Le directeur explique que «pour les investisseurs ne disposant pas d'acte de propriété du terrain affecté, la procédure de récupération se limite à des démarches administratives, dont notamment deux mises en demeure». Il ajoute que, parfois, «des actes de propriété existent, là, nous faisons appel à la justice afin de récupérer le foncier inexploité». Belbaki Abderahim affirme toutefois que, jusqu'à présent, aucune procédure judiciaire n'a été lancée. Le directeur de l'industrie affirme par ailleurs que ces investisseurs «défaillants» bénéficient tout de même d'une chance pour se conformer aux règles «s'ils manifestent un intérêt et une volonté de travailler plus sérieusement pour mettre sur pied leur projet». L'opération d'assainissement du foncier industriel décidée par le gouvernement permettra à grand nombre d'investisseurs d'en profiter, notamment ceux ayant buté sur le problème du manque d'assiette de terrain. Il s'agit d'«une chance pour le secteur de l'industrie», estime Belbaki Abderahim, qui rappelle que la wilaya fait face à un manque criant de foncier. La majorité des terres appartiennent à des particuliers et nécessitent donc une indemnisation en cas d'expropriation. L'autre cause de la rareté du foncier dans la région est la particularité du relief accidenté. Les lots récupérés vont sans doute par la suite être soumis à de nouvelles mesures pour leur attribution. Une manière d'éviter, à l'avenir, les blocages ou les retards enregistrés en matière de réalisation des projets industriels.