Le rapport présenté par la Société de gestion immobilière de Tizi Ouzou (SOGI), lors de la dernière réunion du conseil exécutif de wilaya, a fait ressortir les besoins financiers pour la viabilisation des zones d'activité. La SOGI indique que « les fiches techniques élaborées conjointement avec la DMI et l'hydraulique donnaient un besoin de financement de l'ordre de 800 millions de dinars ». Le ministère de l'Industrie a inscrit une première tranche de 300 millions de dinars, informe la SOGI, qui espère que la deuxième tranche soit inscrite dans le cadre de la réhabilitation des zones, afin de permettre « la mise à niveau à l'instar des autres wilayas ». La SOGI, relevant de SGP-Centre, dispose d'un portefeuille foncier de près de 2 millions de mètres carrés. Elle gère en toute propriété 11 zones d'activité, et a engagé la procédure d'acquisition pour deux autres zones (Azazga et Draâ El Mizan). S'agissant des projets d'investissement affectés dans ces zones, la situation est restée léthargique depuis de nombreuses années. Beaucoup d'annulations, de désistements et de contentieux ont jalonné le travail effectué par les différents organismes impliqués dans le développement économique dans la wilaya. Sur 947 projets agréés par le Calpi (Comité d'assistance et de localisation des investissements), 592 ont été annulés, soit un taux de 62 %. Ces annulations de contrats de réservation ont donné lieu à des remboursements de l'ordre de 80 millions de dinars, avec une déduction de 10%, soit 8 millions de dinars au profit de la SOGI. Sur les 355 projets maintenus, seuls 28 sont entrés en activité. 96 projets sont en cours de réalisation. 231 dossiers ayant reçu l'agrément du Calpi et affectés dans les différentes zones d'activité ne sont pas encore lancés et reçoivent des mises en demeure périodiques, note la SOGI. La régularisation juridique des affectations des terrains a connu une évolution notable récemment avec la délivrance de 150 titres de propriété au profit des attributaires, 46 autres étant en instance de publication. 196 demandes d'actes de propriété ont été introduites, soit 55 % des projets. Le nombre de contentieux judiciaires a atteint 58 (27 pour non -paiement, 18 pour violation des cahiers des charges et 6 pour occupation illicite). La SOGI n'a récupéré que 66 % des prix de cession des terrains, entravant ainsi le lancement des opérations de viabilisation par les moyens de la société de gestion immobilière. La SOGI a injecté sur ses fonds propres près de 300 millions de dinars, l'équivalent du budget affecté par le gouvernement à partir de 2004 pour la réhabilitation des zones d'activité. Outre les financements demandés pour l'achèvement des travaux dans les zones, la SOGI souhaite la réactivation de la cellule de suivi de l'investissement, dépendant du cabinet du wali. Cette structure mise en veilleuse ces dernières années avait permis de « régler beaucoup de problèmes, qui, par leur complexité, nécessitaient une coordination étroite entre les structures concernées par l'investissement ».