Le FLN commencera, le 7 février, à étudier les milliers de dossiers de candidatures aux élections législatives. Dans une semaine, les responsables du FLN devront se pencher sur plusieurs milliers de candidatures afin de confectionner les listes électorales pour les élections législatives et locales. Depuis le lancement de l'opération, le 16 janvier, les kasmas ont été prises d'assaut par les militants, encouragés par le discours du secrétaire général, Djamel Ould Abbès, pour qui «toutes les franges de la société doivent être représentées». «Nous devons, certes, relever le niveau, mais les agriculteurs et les ouvriers doivent être représentés et nous ne devons pas les empêcher de se porter candidats», avait-il déclaré. Jusqu'au 30 janvier, jour de clôture, certaines commissions de wilaya composées de parlementaires, de membres du comité central ainsi que de mouhafedhs, ont fait face au mécontentement des recalés. «C'était le rush, reconnaît un membre de la direction du parti. Maintenant, le plus dur commence.» En effet, au parti, personne ne sait très bien qui va prendre en charge l'étude des milliers de dossiers acheminés au siège du parti à Alger. Si, au départ, le bureau politique était censé valider les demandes des postulants, les choses ont changé avec la candidature de la majorité de ses membres aux législatives. Seuls le secrétaire général, le coordinateur des mouhafadhas du Centre, Ahmed Boumehdi, Saïd Bedaïda en charge de la formation, et l'inamovible responsable des paysans et du monde rural, Mohamed Alloui, ont décidé de ne pas se porter candidats. Ils ont préféré laisser la place à leur progéniture et aux membres de leur famille. «La fille de M. Boumehdi est candidate à Alger, alors que le fils de Bedaïda l'est à Alger, et son frère à Batna», révèle un membre de la direction du parti, sous le couvert de l'anonymat. Pour faire face à cette situation, le Dr Ould Abbès plancherait pour la mise en place d'une commission qui comprendrait deux ministres du gouvernement et des responsables de la Présidence. «C'est le flou et l'opacité la plus totale, reconnaît un membre du bureau politique. Personne ne sait très bien comment les choses vont se dérouler.» Si les militants devront attendre le jugement de la commission, les ministres n'ont pas à subir le même traitement et beaucoup sont déjà dans les starting-blocks, attendant le feu vert présidentiel pour se lancer dans la course aux législatives. Ainsi sont annoncées avec insistance les candidatures du Premier ministre Abdelmalek Sellal à Alger, celle de Mustapha Rahiel, son directeur de cabinet, à Mostaganem, alors que Tayeb Louh, le ministre de la Justice, est annoncé à Aïn Témouchent. Abdelmalek Boudiaf, ministre de la Santé, est annoncé à Oran, Abdelwahab Nouri, le ministre du Tourisme à Sétif, Mohamed El Ghazi à Tlemcen, le ministre des Travaux publics, Abdelkader Ouali à Mostaganem, alors que la ministre de la Poste et des Technologies Houda-Imane Faraoun est candidate à Sidi Bel Abbès ; enfin, Mounia Meslem serait candidate à Alger.