Après plus de 16 ans d'anarchie urbanistique, la ville aura droit finalement à une sérieuse réparation. Une étude sera lancée pour créer un second accès principal pour la nouvelle ville Mendjeli, afin d'alléger la forte tension sur la seule voie menant vers cette mégacité, qui connaît une hausse exponentielle en nombre d'habitants et une extension urbaine sans précédent, ce qui engendre des embouteillages monstres durant les heures de pointe. La décision a été prise par le wali de Constantine, Kamel Abbes, lors d'une visite d'inspection menée avant-hier. Selon un communiqué de la wilaya, cette mesure n'est qu'une partie d'un vaste plan d'aménagement et d'assainissement de tous les espaces urbains de Ali Mendjeli. On saura ainsi que plusieurs actions sont déjà prévues pour mener une vaste campagne de nettoyage qui touchera toutes les unités de voisinage, où seront ciblées les clôtures métalliques ou en dur érigées dans des lieux publics squattés illégalement par certains riverains. Cette action tant attendue, après des années de laisser-aller ayant marqué le quotidien à Ali Mendjeli, compte parmi ses objectifs de mettre un terme à la multiplication des ateliers clandestins, toutes activités confondues, ouverts au grand jour sans aucune autorisation de la part des services de la commune, sans parler des désagréments que ces petites unités causent aux habitants. Il va sans dire que l'anarchie urbaine a été l'une des marques de fabrique dans cette vaste agglomération, où les commerçants et autres personnes exerçant des professions libérales faisaient aussi comme bon leur semblait pour s'accaparer la voie publique, mais aussi pour installer toutes sortes de panneaux publicitaires dans l'impunité totale. Pour preuve, les services de la commune d'El Khroub avaient déjà démonté pas moins de 460 plaques anarchiques depuis l'entame d'une opération d'assainissement dans la ville. Si ces mesures sont favorablement reçues par les habitants de Ali Mendjeli, beaucoup reste à faire en matière d'organisation de la circulation automobile, qui demeure encore chaotique faute de plaques de signalisation, alors que la ville, qui existe depuis plus de 16 ans, n'a même pas un plan pour donner des noms à ses boulevards, ses rues et ses cités. Pour rappel, la ville vient de bénéficier d'un projet de réalisation d'un réseau d'évacuation des eaux de pluie. Après toutes ces années d'anarchie urbanistique, Ali Mendjeli mérite bien une sérieuse réparation.