Le SNPSP appelle à un rassemblement aujourd'hui devant le ministère de la Santé. Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP) a renoué hier avec la protestation pour des revendications socioprofessionnelles, en observant une journée de grève, à travers les structures de santé publique. Selon Dr Merabet, président du syndicat, le taux national de suivi de la grève a atteint 70% à travers le territoire national. Le syndicat dénonce «les actes d'intimidation commis par l'administration contre des grévistes». Le syndicat fait état d'ailleurs «de descente» de responsables interpellant de manière «virulente» des praticiens en grève, et autres actes de répression dans plusieurs établissements. Pour le syndicat, «c'est une remise en cause du droit à l'activité syndicale». Selon le président du SNPSP, dans plusieurs structures sanitaires, des responsables notent les noms des grévistes. D'autres demandent carrément aux praticiens «d'assumer» leur acte de grève. La répression de l'activité syndicale est en train de monter, soutient le même syndicaliste, notant que l'administration, représentée par le ministère, n'a entrepris aucune démarche en vue de rétablir le dialogue avec le syndicat. Le ministère a, par contre, pris le soin de convoquer des réunions avec d'autres formations, alors que le préavis de grève du SNPSP a été déposé. L'on s'interroge sur les raisons du «boycott» de ce syndicat qui active depuis des années pour l'amélioration des conditions de travail des praticiens et de la prise en charge des patients, en dénonçant les dysfonctionnements dans les structures publiques. Les motivations de ce débrayage qui se poursuivra aujourd'hui sont liées à la non-tenue des promesses du ministre de tutelle quant à la plateforme des doléances et la fermeture de toutes les portes de dialogue avec le syndicat protestataire. Les praticiens réclament des mesures de sécurité dans les établissements de santé et la création d'une indemnité pour les réquisitions pour les examens de fin d'année et la période électorale, ainsi que l'installation des représentants de ce syndicat dans les différents comités nationaux, notamment ceux en relation avec la carrière professionnelle des médecins spécialistes et généralistes. Le syndicat, qui a dénoncé à maintes reprises la pénurie des médicaments, revendique en outre l'application de l'accord conclu avec le ministère, le 24 février 2016, qui porte sur la révision du statut de praticien de santé publique, la préservation du reliquat d'ancienneté et la mise en place de l'arrêté interministériel consacrant le droit à l'alignement après une formation supplémentaire entre l'ancien et le nouveau diplôme. A souligner que le syndicat appelle à un rassemblement aujourd'hui devant le ministère de la Santé.