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Ahmed Rouadjia : «Les électeurs affichent leur mécontentement»
Fort taux d'abstention et nombre élevé de bulletins nuls
Publié dans El Watan le 09 - 05 - 2017

L'attitude des électeurs intervient pour rappeler que le «bourrage régulier» des urnes a fini par décrédibiliser tout ce qui a un rapport avec la politique.
Le fort taux d'abstention et le nombre important de bulletins nuls enregistrés lors des législatives du 4 mai démontrent à quel point l'acte de vote est galvaudé en Algérie. Au moment où le pouvoir brandit la régularité des rendez-vous électoraux comme une preuve de la «démocratisation du pays», l'attitude des électeurs intervient pour rappeler que le «bourrage régulier» des urnes a fini par décrédibiliser tout ce qui a un rapport avec la politique. C'est ce que pense notamment le professeur en sociologie politique, Ahmed Rouadjia.
«Ce taux d'abstention de 61% est l'aune par excellence avec laquelle on mesure l'ampleur de la désaffection envers toutes les élections, quelles qu'elles soient, jugées par la majorité des citoyens et citoyennes comme étant une sorte de ‘‘farce'' qui ne dit pas son nom. De manière générale, ces élections sont associées dans l'imaginaire populaire aux ‘‘trucages'', aux bourrages des urnes et aux falsifications, grâce auxquels on s'assure par avance la victoire, ou le succès de ceux qui les ont ‘‘manipulées''», affirme-t-il.
Selon lui, les abstentionnistes lancent, à travers ce geste, un message clair qui consiste à dire : «A quoi bon voter, quand on sait que nos voix seront détournées de leur objectif.» Les bulletins nuls, ajoute-t-il, «s'expliquent par ce désintérêt pour la politique, mais aussi par le mécontentement des électeurs envers ce que proclame et fait le gouvernement tous les jours».
«Le comportement électoral passif des Algériens s'explique par le rejet du système politique et, partant, par la méfiance viscérale des citoyens envers les politiques dont ils voient toujours le train de vie fastueux qui est en contradiction avec leurs discours relatifs au patriotisme de façade et à la ‘‘solidarité nationale''», analyse-t-il.
«Un sentiment de fatalité»
Le comportement des millions d'électeurs peut également traduire, indique-t-il, «une conscience politique ‘‘impuissante'', qui serait synonyme de fatalité». «Ce comportement reflète une profonde lassitude doublée d'une résignation à caractère religieux. Al Qadâr (La destinée), notion métaphysique sous-jacente à l'esprit populaire algérien, qui signifie que tout ce qui arrive comme heurs ou malheurs ici-bas vient d'Allah et auquel on ne saurait s'opposer. Pour eux, le régime politique algérien, perçu par beaucoup de concitoyens comme une malédiction voulue par Dieu, devrait être accepté comme tel…», souligne-t-il.
Le sociologue relève, dans la foulée, le «défi» que lance le pouvoir à ces millions d'électeurs ayant exprimé leur ras-le-bol. «L'Assemblée et le gouvernement pourraient se passer facilement des résultats ‘‘négatifs'' de ces élections qui ne sont, en fait, qu'une procédure purement bureaucratique, puisque toutes les élections, qu'elles fussent présidentielles ou législatives, qui se sont déroulées depuis l'indépendance ont toujours été faites sur ce mode de rafistolage, de trucage et de passe-passe. Mais cela n'a pas empêché le régime de durer et de se refaire à chaque fois une virginité», regrette-t-il.


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