Après plus de deux décennies de tergiversations, le projet du téléphérique sera enfin une réalité. C'est ce qu'on vient d'apprendre auprès du directeur des transports qui a confirmé, lors d'une sortie avec le wali de Constantine, la signature des contrats à Alger le 20 novembre dernier, entre la société Métro d'Alger et un groupement helvético-autrichien. Il s'agit d'un projet qui a fait l'objet de tant de débats et de tant d'allers et retours d'une dizaine de délégations françaises dans le cadre du jumelage entre Constantine et Grenoble. Cette initiative échouait à chaque fois. Le rêve des Constantinois ne sortait pas des salons feutrés. Selon le directeur des transports, le projet sera réparti en deux lots. La partie génie civil et tous les ouvrages d'accompagnement ont été confiés à Sapta, une entreprise nationale qui a déjà fait ses preuves à travers la réalisation de nombreux ouvrages d'art, notamment les échangeurs routiers de Constantine qui ont vu le jour depuis la fin des années 1990, alors que cette même entreprise a été appelée à la rescousse pour l'achèvement du parking à étages de la rue des frères Zaâmouche. Les travaux de réalisation du téléphérique avec tous ses composants seront l'œuvre des Suisses et des étrangers qu'on ne présente plus en la matière. Le début des travaux sera entamé dans quelques jours. On retiendra la ligne reliant la place Tatache Belkacem (ex-rue Thiers), non loin du pont d'El Kantara, à la cité Emir Abdelkader, avec une halte au niveau du parking faisant face au CHU Ben Badis. Sur une distance de 1516 m, avec une hauteur de 49 m pour le plus haut pylône, le téléphérique aura à désengorger une circulation croissante par le pont suspendu de Sidi M'cid, surtout pour la destination centre-ville-CHU, de même pour les habitants de la cité Emir Abdelkader et les quartiers situés à proximité de l'hôpital qui se trouvent ainsi pénalisés par la topographie du site. Les choses sérieuses commençant dans quelques jours, on prévoit déjà la réception du téléphérique de Constantine au mois de novembre 2007, soit dans moins d'une année.