Un contrat pour une étude d'optimisation des installations de stockage et d'expédition des produits GNL, GPL et gazoline des complexes GNL et GPL de Sonatrach a été signé, hier, en marge des travaux de la 3e édition de la semaine de l'énergie, entre la firme algérienne et la multinationale Shell, en présence de plusieurs personnalités des deux côtés, dont l'ambassadeur de Grande-Bretagne. La cérémonie de signature, qui a eu lieu au Sheraton d'Oran, a été caractérisée par l'intervention de M. Henni, côté Sonatrach, qui a énuméré l'objet du contrat, d'un montant d'investissement estimé à 5,8 millions d'euros. Il est question, entre autres, de faire un état des lieux des installations existantes, dont les installations portuaires, la sécurité et l'environnement, l'étude des préoccupations liées à l'exploitation et aux interfaces avec les différents opérateurs du domaine, l'identification des options d'amélioration et d'optimisation de l'exploitation en tenant compte des projets et, enfin, la réalisation d'une étude pour le chargement GPL en haute mer. Représentant Shell Algérie, Michael Blaha a remercié les deux compagnies d'avoir fait aboutir cet accord et a considéré que ce dernier n'est qu'un début pour un partenariat à long terme, dans l'exploration et les activités en amont. Il s'est également réjouit que la société qu'il représente est déjà préqualifiée pour deux autres avis d'appels d'offres, dont un audit production et un audit des systèmes d'exploitation de l'activité Aval. Peter Groenweg, manager GS Shell pour l'Afrique du Nord, et Bakar Kadour, représentant de la direction des activités Aval de Sonatrach, ont procédé à la signature du contrat. De son côté, le PDG de Sonatrach a souligné que cet accord n'est qu'un premier pas du mémorandum liant la firme qu'il dirige à la multinationale britannique et annonce que « d'autres projets plus importants seront initiés en Algérie, mais aussi ailleurs ». Durant la même cérémonie, le cahier des charges portant attribution de la concession de transport à la société Medgaz, chargée de réaliser le gazoduc sous-marin devant relier directement l'Algérie, à partir de Beni Saf (Aïn Témouchent), à Almeria, en Espagne, a été signé, hier, entre l'agence de régulation des hydrocarbures ARH et la société Medgaz. Les documents annexes à cette attribution, effectuée récemment, ont été paraphés par le président de l'agence, Noureddine Cherouati, et le président de Medgaz, l'Espagnol Pedro Miro, en présence du PDG de Sonatrach, Mohamed Meziane. Le cahier des charges comporte, selon M. Cherouati, les droits et les obligations du concessionnaire, qui doit s'engager sur la mise en place du système de transport et son exploitation, le système de tarification et aussi le respect de l'environnement. D'une durée de 35 ans extensibles à 50 ans, cette concession « constitue le deuxième évènement dans la mise en œuvre de la loi 05-07 relative aux hydrocarbures », a relevé M. Cherouati. Pedro Miro s'est déclaré, pour sa part, « satisfait de cette signature, qui est un pas très important dans la réalisation du projet de gazoduc, considéré comme stratégique par l'Union européenne ». Long de 1050 km, dont 550 km sur le territoire algérien, 200 km en offshore et le reste sur le territoire espagnol, ce gazoduc aura une capacité de transport de 8 milliards m3/an de gaz, extensible à 16 milliards m3/an. Le projet sera livré en 2009. A noter que cette cérémonie s'est déroulée en marge des travaux de la 5e conférence internationale sur les opportunités d'investissement dans le secteur de l'énergie, qui se tient depuis dimanche à Oran.