Un autre scandale a failli mettre le feu aux poudres quand les enseignants de l'Institut d'architecture ont été contraints par la doyenneté de refaire les délibérations, pour accorder des privilèges à une étudiante «bien épaulée». Rien ne va plus à l'université de Tébessa, c'est le moins qu'on puisse dire. Son mode de gestion est perçu par ses enseignants ainsi que par ses étudiants d'«opaque et bureaucratique», donnant naissance au favoritisme, au clientélisme et à la gabegie. Ainsi, une commission d'enquête ministérielle a été dépêchée au cours de la semaine écoulée à la direction de l'université pour mettre au clair le scandale qui a ébranlé l'université à la fin du mois de juin dernier. Il s'agit, comme nous l'avons décrit sur ces colonnes, de la découverte du cas d'un étudiant qui postulait en double cursus et qui n'a pas été exclu, contrairement à une soixantaine d'autres. Faut-il rappeler qu'il s'agit d'un commerçant très riche et très proche du rectorat, originaire de Bir el Ater, et connu par son influence sur les décisions, sur les inscriptions et même sur le recrutement. Un autre scandale a failli mettre le feu aux poudres quand les enseignants à l'Institut d'architecture étaient contraints par la doyenneté de la faculté de refaire les délibérations, rien que, selon l'un d'eux, pour accorder des privilèges à une étudiante «bien épaulée», fille d'un directeur du bureau d'études étatique pour l'admettre à une classe supérieure. Chose catégoriquement refusée par ces enseignants, qui se disent outrés par une telle pratique. Ils ont aussitôt adressé une lettre au ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. Ces universitaires allaient même entamer une procédure judiciaire. De peur qu'un autre scandale n'éclate, cette décision a immédiatement été abandonnée. Autre bémol, des étudiants à la faculté de biologie ne savent plus à quel saint se vouer. Ces étudiants sont toujours dans l'expectative. Ils attendent qu'on leur délivre leur diplôme de Master. Il y a lieu de signaler que cette promotion d'une dizaine d'étudiants qui vient soutenir son Master 2 n'a jamais pu obtenir le diplôme de licence. Un malentendu opposant le doyen au vice-recteur chargé de la pédagogie serait derrière ce retard. Il faut reconnaître que l'université de Tébessa est confrontée à une véritable situation de crise. Chose qui pourrait perturber le bon déroulement de la prochaine rentrée universitaire. La direction est dans le collimateur de ses employés. Reste que les inscriptions en Master, le recrutement et les stages à l'étranger, des dossiers des plus épineux, nous y reviendrons.