Les dispositions de la loi modifiant et complétant la loi 83-12 relative à la retraite, annulant la retraite proportionnelle, et entrée en vigueur en janvier 2017, sont venues accentuer la gestion approximative de la fonction ressource humaine au niveau de la direction de la wilaya de M'sila, aggravant son dysfonctionnement. Saïd Chouia, membre du bureau national de l'Unpef rencontré hier au siège de la wilaya de cette organisation syndicale, a déclaré à El Watan Week-end qu'actuellement «la situation prévalant dans le secteur de l'éducation de la wilaya de M'sila n'est pas reluisante et constitue une véritable poudrière pour la rentrée 2017-2018. Du fait des retards qu'a pris la direction de l'éducation dans l'examen de plus de 1200 travailleurs qui ont déposé leur dossier de retraite avant la date butoir du 31/12/ 2016, on s'est retrouvé avec 800 enseignants qui ne sont ni partis en retraite ni n'ont rejoint leur poste». Pour M. Chouia, «cette situation incombe à la direction de l'éducation, en la personne du directeur de l'éducation qui n'a rien fait pour accélérer l'examen de ces dossiers, laissant passer les délais du 31/12/ 2016 imposés par la nouvelle loi sur la retraite et laissant ces 1200 travailleurs dans l'expectative». Et d'ajouter : «On s'est retrouvé avec 800 enseignants non admis à la retraite, et le même nombre a été formé pour leur remplacement dans ces mêmes postes vacants. Dans cette gestion calamiteuse de la ressource humaine, dira le membre national de l'Unpef, on se retrouve face à des situations suspectes par le fait que ces 800 départs en retraite, dont les postes sont potentiellement vacants, n'ont pas été intégrés dans le mouvement des effectifs. Postes qui sont tenus sous le coude, soustraits du mouvement et ne sont accordés que selon des règles en vogue dans cette direction.» Cette mise sous la main de 800 postes des retraités, qui ont été soustraits du mouvement traditionnel des effectifs, a fait que les demandes pour pourvoir ces postes ont atteint plus de 1000 demandes, et sont restées à cette date lettre morte. La direction de l'éducation a fixé la date du 20 août pour l'examen de ces demandes ; en attendant, saura-t-elle mettre un terme aux soubresauts qui caractérisent la gestion de la ressource humaine et apaiser un tant soit peu ses relations avec le partenaire social ?