Samedi On apprend que Noureddine Allag assurera l'intérim de la direction des Douanes après l'évincement de Kaddour Bentahar en poste depuis deux ans. Allag était, auparavant, le directeur général du Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (CNIS). Par ailleurs, El Watan nous apprend que le directeur du département Moyen-Orient et Asie centrale du Fonds monétaire international a critiqué le recours au financement non conventionnel pour faire face à la crise financière. «En réponse à une question sur l'appréciation que fait le FMI du choix de l'Algérie d'aller vers l'option de la planche à billets, le responsable du FMI a tenu à préciser que l'opération de financement du déficit budgétaire à travers le financement non conventionnel n'a pas apporté de solutions dans beaucoup de pays, mais bien au contraire, elle a eu un sérieux impact sur les réserves de la Banque centrale et sur le taux d'inflation.» Entre-temps, depuis Skikda où il entame la campagne électorale pour son parti, le RND, Ahmed Ouyahia assure que le président de la République va lancer une série de réformes. Le Premier ministre ne précise pas lesquelles. Nous sommes très très curieux de le savoir, merci ! Dimanche 1 735 000 visiteurs (dont 45 000 élèves) au Salon international du livre d'Alger qui vient de fermer ses portes. Un record. Un SILA marqué aussi par la censure qui a touché des auteurs comme Soufiane Djilali ou Anouar Rahmani, ou encore des universitaires comme Daho Djerbal et Aïssa Kadri. Il faut le souligner, même si, oui, c'est un moment d'exception de rencontres et d'échanges… une fois l'année et à Alger. Car il reste anormal que des amoureux du livre et de la lecture se déplacent parfois si loin pour assister aux plus grands rendez-vous culturels algériens (algérois plutôt, géographiquement). Il faudrait réfléchir à des Salons du livre à Oran, à Constantine, à Tam ou à Adrar et ailleurs aussi. C'est une urgence dans un pays, où on a si bien détruit le réseau de librairies. Mais de grâce, encore une fois, gardez vos sbires censeurs dans leurs bureaux ! Cela aussi est une urgence. Lundi L'Assemblée populaire nationale (APN) reprendra dimanche prochain ses travaux en séance plénière consacrée à la présentation du projet de la loi de finances 2018. Par ailleurs, Maghreb Emergent révèle que c'est suite à un appel téléphonique de la ministre Houda-Imane Feraoun au DG d'Algérie Télécom que TSA a été bloqué depuis plus d'un mois. Sur ce, le site d'info fait parler le député RCD Atmane Mazouz : «Si ce qu'a annoncé Maghreb Emergent est vrai, Houda-Imane Feraoun, la ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, a menti aux parlementaires à ce sujet. Et il est inadmissible pour un ministre du gouvernement de tenir des propos mensongers à l'égard de l'instance parlementaire.» Mardi El Watan nous apprend que «les travaux de réalisation de 12 400 logements dans la capitale ont été lancés, mardi, dans le cadre du programme de logements de la formule de location-vente supervisé par l'AADL. Ces logements sont répartis sur quatre sites situés à Baba Hassen (projet de 2400 unités et projet de 3000 unités) et à Douéra (projet de 3746 unités et projet de 3254 unités). Par ailleurs, Djamel Zenati écrit sur notre journal : «Dans le cas où les segments composant le bloc au pouvoir n'arrivent pas à un accord acceptable sur la succession, le 5e mandat n'est pas seulement envisageable. Il est presque inévitable. Il restera aux décideurs à régler la complexe équation induite par une telle option. Du côté de la société, aucune alternative n'est visible. Les élites autonomes n'arrivent toujours pas à proposer collectivement une offre politique sérieuse et rassurante.» Enfin, à noter cette déclaration (ou plutôt fatwa) de Abdelkader Bassine, président de l'Organisation nationale des zaouïas, à TSA : «Tant que le Président est présent et exerce normalement ses fonctions, penser à un autre que Bouteflika est haram.» Voilà, on s'arrête là, pas besoin d'aller plus loin, tout le monde descend et «efrreg essôg» ! Mercredi Les deux terroristes éliminés par l'armée mardi à El Djebahia, wilaya de Bouira, ont été identifiés : il s'agit de A. Messaoud et S. Ali, alias Abou Ibrahim, selon un communiqué du ministère de la Défense. Entre-temps, le sociologue Aïssa Kadri (on en a parlé plus haut, censuré lors du SILA, une honte), décrit dans El Watan et avec précision les recompositions de notre société : «Les recompositions sont là, elles travaillent à fond le pays et donneront leur plein effet au moment de la rupture du rapport de force précaire qui s'est établi jusque-là sur des intérêts conjoncturels et qui est sans doute à sa fin. Ces processus négatifs sont en phase d'emporter ce qui reste de cohésif de la société. Je dirais qu'il y a un triple processus qui sape au fond ce qui peut faire la société : un processus de désinstitutionalisation généralisé, ‘‘d'informalisation'' des rapports sociaux, qui se conjugue avec une retraditionnalisation rampante de la société.» Pas de quoi être optimiste ! Jeudi Le quotidien Reporters révèle en cette matinée pluvieuse que «près d'un millier de cartes d'électeurs ont été saisies dans une permanence électorale du Mouvement de la société pour la paix (MSP), à Oued Tlélat à Oran. C'est un coup dur pour la crédibilité des élections qui n'arrivent toujours pas à mobiliser les citoyens». Le MSP, de sa part, crie à la manipulation. Par ailleurs, le débat s'enflamme sur l'article du projet de loi sur la santé concernant l'avortement. Les islamistes toujours en embuscade. Enfin, cette statistique donnée par nos collègues du Soir d'Algérie : «Selon B Social, leader dans le commerce électronique, pas moins de 16 millions d'Algériens ont un compte sur le réseau social Facebook. L'Algérie arrive en 3e position dans le monde arabe après l'Egypte et l'Arabie Saoudite». 16 millions dans l'Algérie virtuelle, en plus des trolls bien évidemment !