Hacène Mermouri, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, a annoncé, jeudi à Alger en marge de la célébration de la Journée nationale de l'artisan, la mise en place prochaine d'un atelier regroupant des experts et des spécialistes, qui sera chargé de la révision et de l'actualisation des textes de loi régissant ce secteur. L'objectif est de le développer, promouvoir et moderniser les entreprises et institutions spécialisées dans ce domaine. Cette journée est une occasion pour reconnaître les créations et les contributions des artisans dans la réalisation du développement local et national. Le ministre a appelé les artisans à «contribuer à la diversification de l'économie nationale, au développement et à la relance des métiers de l'artisanat». Le nombre d'artisans actuellement est de 342 414 et le nombre d'emplois créés a atteint les 890 904. La contribution du secteur de l'artisanat et des métiers au PIB est de 240 milliards de dinars. A cette occasion, une convention de partenariat a été signée entre l'Agence nationale de gestion du micro-crédit (Angem) et la Chambre nationale de l'artisanat et des métiers visant à faire bénéficier les artisans directement ou indirectement des procédures du micro-crédit. En matière de promotion et de commercialisation, le ministre a mis l'accent sur «l'importance de participer aux foires nationales et internationales, l'outil stratégique par excellence en matière de commercialisation et de rapprochement entre artisans et consommateurs». Il a souligné la nécessité «d'exploiter les saisons estivales, le tourisme saharien et thermal, en vue d'exposer à la vente les différents produits de l'artisanat». L'artisanat reflète la richesse culturelle et la diversité ancestrale du pays. Spécifique selon les régions, ce secteur a la capacité de générer un apport économique important pour le pays. Malgré son importance dans l'économie, l'artisanat se confronte à de nombreux défis, notamment dans la transmission des savoir-faire artisanaux, dans la structuration du secteur, mais aussi dans la production, l'innovation et la commercialisation des produits. Les observateurs ont constaté que ce secteur évolue de manière solitaire, sans avoir de connexions avec le secteur du tourisme. L'artisanat est resté confiné dans des structures familiales avec des marges bénéficiaires insuffisantes, alors qu'il aurait fallu opérer dans des ateliers et créer des entreprises.