Samedi - La directrice d'El Fadjr, la journaliste Hadda Hazem, entame une grève de la faim à la maison de la presse Tahar Djaout, à Alger, pour dénoncer l'asphyxie financière dont souffre son journal. A El Watan, elle explique que «depuis le 9 août dernier, son journal est radicalement privé de commande publicitaire, mettant l'entreprise dans une impasse financière qui peut lui coûter son existence». «Depuis 2004, nous subissons des pressions de ce genre, mais nous avions à l'époque quelques annonceurs privés grâce auxquels nous arrivions à tenir. Aujourd'hui, même ces privés se sont alignés sur la position des annonceurs publics», dénonce-t-elle. La journaliste est convaincue qu'elle paie ses positions contre le 4e mandat et le pouvoir en général. Par ailleurs, la ministre de l'Education nationale affirme qu'il n'y aura pas d'augmentation du volume horaire de la matière des sciences islamiques dans le programme scolaire. Dimanche - Notre correspondant à Batna nous rapporte cette informations très instructive : l'autre point marquant de la rencontre a été l'appel de Nassir Latrech, secrétaire général de la mouhafadha de Batna (FLN), à un 5e mandat du président de la République ! Un appel qu'entendra Ould Abbès et avec lequel il fera même des calembours tout en soulignant que «c'est vous qui l'avez dit, pas moi». On s'en souviendra. Et pas que nous «docteur» ! De son côté, Louisa Hanoune lance : «Alger est en passe de devenir un haut lieu de blanchiment de l'argent sale, où les règles et les standards nationaux voleront en éclats !» Des précisions ? Pas encore. Entre-temps, la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a effectué 647 interventions depuis la convocation du corps électoral pour les élections du 23 novembre. Par ailleurs, la quatrième session du Comité mixte économique franco-algérien (Comefa) s'est ouverte aujourd'hui au Centre international des conférences d'Alger. «Depuis l'élection du nouveau président français, Emmanuel Macron, en mai dernier, Alger et Paris semblent être en ‘‘désamour'' qui ne dit pas son nom, incarné par un silence pesant des deux côtés. Cela pourrait être expliqué notamment par les choix diplomatiques et géostratégiques de Macron, considérés par plusieurs observateurs comme étant plus favorables à la monarchie marocaine», fait remarquer El Watan. Lundi - Amar Ghoul a appelé à El Bayadh à la «moralisation de l'activité politique et à l'élévation du niveau du discours politique». De son côté, le camarade de classe de Merkel, Djamel Ould Abbès, a demandé à ses candidats de ne s'engager face aux citoyens que sur «des promesses réalistes». Moralité et réalisme, on est servi ! Par ailleurs, quatre éléments de soutien aux groupes terroristes ont été appréhendés à Batna par un détachement de l'armée. Sinon, sur El Watan, on apprend que Abdemalelk Benyoucef Mellouk, lanceur de l'affaire des «magistrats faussaires», aurait bénéficié d'un jugement de relaxe dans l'affaire de diffamation l'opposant à l'ancien ministre des Moudjahidine, Mohamed Djeghaba.Les services de la cour d'Alger aurait refusé de lui remettre le document. «Je me suis présenté ce matin (hier) à la cour. Le parquet refuse de me remettre le jugement de relaxe au motif de ne pas provoquer un scandale à la veille de cette période marquée par la campagne électorale.» No comment. Mardi - La Coordination nationale des retraités, invalides et radiés de l'armée a décidé de tenir un sit-in de protestation de 10 jours devant le siège de l'APN, et ce, à compter du 26 novembre, selon El Watan. La Coordination réclame une augmentation des pensions de retraite et d'invalidité. «Ma pension de retraite a augmenté d'à peine 2000 DA seulement depuis 2006, alors que tous les autres fonctionnaires et travailleurs ont bénéficié d'augmentations de salaire conséquentes», déplore un retraité. Et d'ajouter : «Le gouvernement va imprimer des billets, il n'a qu'à prendre en compte nos besoins», rapporte le site web de notre journal. Par ailleurs, on apprend que «des indices prouvent l'existence de réserves de 60 milliards de mètres cubes d'eau dans le massif du Djurdjura», selon le docteur en géosciences Abdelkader Saâdallah. Une affaire à suivre. Par ailleurs, Emmanuel Macron annonce qu'il sera en visite à Alger le 6 décembre. Mercredi - Selon le ministre des Finances, Abderrahmane Raouia, «le projet de loi de finances 2018 contribue à la préservation du pouvoir d'achat des familles algériennes, à travers le maintien des transferts sociaux, qui ont été portés à 1760 milliards de dinars en 2018, en hausse de 8% par rapport à 2017, soit l'équivalent de 20% du budget de l'Etat». Merci pour la nouvelle ! El Watan réalise une enquête sur l'absentéisme des députés et conclut l'article : «L'Assemblée exerce, depuis février 2016, avec un règlement intérieur dépassé. Le phénomène de l'absentéisme participe à la confection de cette mauvaise image qu'a le citoyen des élus en général et du député en particulier.» De mieux en mieux. Entre-temps, on apprend que la chambre d'accusation près la cour d'Alger a rendu cette semaine sa décision concernant l'affaire du journaliste-fixeur Saïd Chitour. Elle a tout simplement confirmé l'accusation retenue contre ce dernier, en lui faisant appliquer l'article 65 du code pénal, qui prévoit la réclusion perpétuelle contre «quiconque qui, dans l'intention de les livrer à une puissance étrangère, rassemble des renseignements, objets, documents ou procédés dont la réunion et l'exploitation sont de nature à nuire à la défense nationale ou à l'économie nationale». De ce fait, elle a renvoyé l'affaire devant le tribunal criminel pour son jugement. Jeudi - «Nous appelons au calme et à la retenue et exhortons l'ensemble des acteurs en présence à veiller au respect de l'ordre constitutionnel et à éviter tout dérapage susceptible d'être préjudiciable au Zimbabwe et à son peuple», ont déclaré les Affaires étrangères algériennes suite à la crise qui secoue ce pays africain. Pour rappel, Mugabe est président depuis… 1987 ! Par ailleurs, El Watan commentant le déplacement de l'ambassadeur de France à Tizi Ouzou : «Rien n'a filtré sur la venue de Driencourt à Tizi Ouzou, mais il est fort probable que les discussions avec le wali de Tizi Ouzou ont tourné essentiellement autour de la réouverture de l'antenne de l'Institut français (ex-CCF) fermée depuis 1994, en raison de la situation sécuritaire.» On apprend aussi que le meeting du RND à Béjaïa a été perturbé par les soutiens du candidat recalé Abdelmalek Amellou, accusé par le FFS d'être l'assassin de Ali Mécili. Ambiance, ambiance.