Chaque année, la diaspora algérienne envoie, de manière formelle ou informelle, d'importantes sommes d'argent. Un rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) sur les migrations et le développement au Maghreb central a relevé que notre voisin marocain serait certainement le pays qui a su tirer son épingle du jeu. Il est classé quatrième parmi les pays ayant le plus important volume global de transferts de revenu, et deuxième après le Liban si l'on rapporte les transferts des expatriés à la taille de la population émettrice. Alors que les transferts constituaient l'unique source de devises dans les années 1960, avant la nationalisation des hydrocarbures, ils ne représentent aujourd'hui que 1,3% du PIB. L'informel, indiquent les spécialistes, a complètement déstructuré le circuit. La répartition de ces transferts par pays reflète, par ailleurs, l'importance de la communauté immigrée dans les différents pays d'accueil. En effet, 96,25% des fonds transférés en Algérie proviennent de France. Pour les Tunisiens, en 2004, 90,5% des transferts proviennent d'Europe dont plus de la moitié de France, puis de l'Allemagne et de l'Italie. Pour le Maroc, aussi, l'Europe est prépondérante avec 91% des transferts, mais une concentration moindre pour la France (44,5%) suivie par l'Italie et l'Espagne.