Les travaux de cet important et « stratégique » rendez-vous des syndicalistes de l'éducation ont été ouverts par Khaldi Boubekeur, secrétaire général du ministère de l'Education nationale. Le responsable de la tutelle a axé son intervention sur « l'urgence » de revaloriser le statut de l'enseignant jugé « désuet et non conforme totalement aux aspirations d'une école moderne versée vers le progrès et la modernité » et qui nécessite « d'abord une évaluation critique et ensuite une amélioration, tout en évitant de critiquer pour critiquer », soulignera l'invité de l'UNPEF. M. Khaldi ajoutera que « cette réforme doit être menée à partir de la base, à savoir l'école primaire ». Il poursuivra en outre que « le ministère de l'Education est disposé à travailler de concert avec tous les syndicats, tout en félicitant l'UNPEF d'avoir eu l'initiative d'étudier, lors de ses travaux, ce dossier extrêmement important pour l'avenir de l'école algérienne » et de conclure : « Nous sommes à l'écoute et prêts à aider toute initiative des syndicats, agréés ou pas. » Pour sa part, le président de l'UNPEF, Idder Mohamed, a dans sa courte allocution d'emblée dit : « L'avènement du décret 90-49 portant statut des travailleurs de l'éducation aura été une catastrophe pour l'école algérienne et que son remplacement par des textes où l'enseignant recouvre sa dignité et l'enseignement sa qualité est impératif. » Son intervention a été suivie du rituel jeu des questions réponses avec les journalistes, avant que les représentants de cette organisation syndicale de toutes les wilayas du pays n'entrent en conclave. Aussi, il lance un appel en direction des enseignants pour « leur demander d'apporter leur contribution efficace et désintéressée pour sortir l'école algérienne du marasme dans lequel elle se trouve, avec l'élaboration d'un nouveau statut », tout en révélant au passage qu'« au ministère, il m'a été signifié qu'aucun nouveau texte, en rapport avec le statut des personnels de l'éducation, n'est à l'étude ». Il saisira l'occasion pour « dénoncer la gestion catastrophique des écoles primaires par les communes », tout en citant « l'exemple de la commune de Bou Ismaïl où 17 écoles ont été modernisées grâce au sens de responsabilité des autorités locales vis-à-vis de ce secteur, où il a été décidé contre vents et marées de porter l'allocation par classe de 700 à 3500 DA et donc un budget suffisant par améliorer les conditions de scolarité des élèves, des enseignants et du personnel administratif ». Enfin, le premier responsable de l'UNPEF dira : « Si l'on veut moderniser l'école algérienne et la rendre performante et de qualité, il faudra que de nouveaux textes s'inspirent des recommandations de l'Unesco de 1966. » Rappelons que les travaux du conseil national de l'UNPEF se poursuivront aujourd'hui et que, au cours de cette session, les bilans moral et financier seront passés au crible.