Jacques Prévert disait : « Lorsque la vérité n'est pas libre, la liberté n'est pas vraie. » Une citation qui illustre parfaitement bien une situation que nous vivons dans une wilaya où, en dépit de son essor économique généré par l'embellie financière du pays et la détermination de son président, semble se complaire dans les restrictions et les brimades. Au point où nous avons l'impression que les mentalités de certaines gens, réagissant par procuration, s'obstinent à ne pas suivre le rythme de la volonté politique et l'évolution des comportements. Dans notre wilaya, que nous chérissons (aimer sa nation est une vertu), rapporter des paroles de citoyens victimes d'injustices est considéré comme un crime de lèse-majesté. D'humbles citoyens qui, devant la fermeture hermétique des portes de la République, n'ont que des lettres ouvertes pour lancer des S.O.S. Avant-hier, des villageois de Sidi khaled ont obstrué des routes pour se faire entendre. Jeudi dernier, des associations n'ont pu tenir leur réunion avec leur secrétaire national. Ils ont exprimé à la presse leur désarroi face au manque de considération de l'Administration qui n'a pas daigné leur octroyer l'autorisation pour organiser leur meeting. Faire la sourde oreille à cette société civile, aux habitants de cette région d'histoire et de culture s'apparenterait, pour l'homme dont le métier est d'informer, à une sorte de complicité et de lâcheté, à une fuite de responsabilité. Mais, se faire insulter par des personnes « au-dessus de tout soupçon » est une attitude que même leurs « maîtres » ne pourraient apprécier. Alors, non, messieurs, nous ne resterons jamais indifférents aux appels de secours… Nous ne tournerons jamais le dos à l'information ! Et qu'importe les tentatives d'intimidation et le trafic d'influence…