La concurrence est rude entre le RND, parti majoritaire au Sénat et qui cherche à consolider sa position dans cette institution, et le FLN, formation majoritaire à l'APN, qui veut, coûte que coûte, déloger son compagnon de l'Alliance présidentielle et contrôler également la chambre haute du Parlement. L'élection des 48 nouveaux membres du Conseil de la nation a mis en ébullition la classe politique nationale. Les quartiers généraux des partis ayant pris part à cette échéance sont, à trois jours des élections prévues pour jeudi 28 décembre 2006, sur le qui-vive. Négociations, alliances…les formations politiques en lice concentrent, présentement, toutes leurs énergies pour peaufiner les préparatifs et conclure le plus d'accords avec des élus locaux afin d'aborder cette élection avec assurance. Au moins huit partis et des listes des indépendants auront à se disputer les 48 sièges mis en jeu. La concurrence est rude entre, notamment, le RND, parti majoritaire au Sénat et qui cherche à consolider sa position dans cette institution, et le FLN, formation majoritaire à l'APN, qui veut, coûte que coûte, déloger son compagnon de l'Alliance présidentielle et contrôler également la chambre haute du Parlement. L'ex-parti unique a présenté des candidats dans les 48 wilayas du pays et espère arracher le maximum de sièges. « Nous comptons d'abord sur nos capacités pour avoir le maximum de sièges. Mais, nous allons conclure des alliances avec d'autres partis », nous a affirmé, hier, Abdelkrim Abada, membre de l'instance exécutive du FLN. Ce parti, qui vient de conclure une alliance « historique » avec le Parti des travailleurs (PT), tentera sans nul doute de récupérer la présidence du Conseil de la nation, actuellement entre les mains d'un membre du RND, Abdelkader Bensalah. Le président du Conseil de la nation actuel, dont le mandat est arrivé à terme, devra céder le perchoir dans le cas où il ne sera pas reconduit par le chef de l'Etat à la faveur du renouvellement des membres du tiers présidentiel. Le président de la République devra désigner 24 nouveaux sénateurs. Abdelkader Bensalah sera-t-il maintenu à la tête du Sénat ? Qui le remplacera, s'il n'est pas reconduit parmi les membres du tiers présidentiel ? Le RND semble conscient, selon les déclarations de son chargé de communication, Miloud Chorfi, de la réalité du terrain, mais se prépare à ces joutes. « Le RND se prépare activement au rendez-vous du 28 décembre. Le secrétaire général, Ahmed Ouyahia, a animé plusieurs rencontres avec les élus locaux dans le but de les sensibiliser. On n'ignore pas la difficulté du terrain, puisque le FLN est majoritaire dans pratiquement toutes les assemblées locales, mais nous sommes optimistes », a-t-il affirmé. Selon lui, le parti sera présent dans 45 wilayas et essayera de conclure des alliances avec d'autres formations politiques pour sauvegarder son statut de majoritaire à la chambre haute. Le RND a tenté même de concurrencer le FLN en sollicitant, hier, l'aide du Parti des travailleurs. C'est ce qu'a confirmé Ramadan Tazibt, député du PT à l'APN. « Plusieurs partis nous ont sollicités. En plus du FLN, le chef du groupe parlementaire du RND a pris attache avec nous hier », a déclaré, M. Tazibt, précisant que le PT a conclu son accord avec le FLN en se basant sur un nombre d'engagements politiques, dont notamment la préservation du service public. Le troisième parti de l'Alliance présidentielle, le MSP n'a pu, en revanche, présenter des candidats que dans 16 wilayas. Afin d'arracher quelques sièges, la direction de ce parti, selon Abderrazak Mokri, vice-président du MSP, compte beaucoup plus sur des alliances « dans tous les sens ». Ayant deux élus au Sénat, l'autre parti islamiste, à savoir El Islah semble plus confiant quant au renforcement de ses rangs dans cette assemblée avec au moins 5 nouveaux sénateurs. « Nous avons présenté 37 candidats représentant 37 wilayas. Nous avons des chances de gagner des sièges dans 10 wilayas. Mais nous pouvons assurer au moins 5 sièges dans les wilayas de Constantine, de Annaba, de Skikda, de Mila et d'El Taref », a indiqué Lakhdar Benkhellef, député d'El Islah à l'APN. Pour sa part, le RCD sera présent uniquement à Béjaïa et à Tizi Ouzou. Les partis comme le FNA et Ahd 54 ne comptent pas, eux aussi, laisser le terrain libre à tous ces concurrents.