Quarante-huit heures après l'exécution du président déchu Saddam Hussein par pendaison, l'Irak plonge dans l'inconnu. La violence se poursuit avec son lot de victimes, particulièrement parmi les civils. Hier, premier jour de l'an 2007, trois soldats irakiens ont péri dans un accrochage avec des inconnus à Falloujah, à 50 km à l'ouest de Baghdad. Cinq personnes, dont trois enfants, ont été décimées par des « révoltés », près de Mossoul. Bref, la tension monte entre chiites et sunnites. Ces derniers n'ont nullement apprécié l'acte vindicatif exercé à l'encontre de Saddam Hussein qui est de la même confession. Les Kurdes se montrent « frustrés » du fait que le président irakien déchu ait été exécuté avant d'être jugé pour les crimes commis à leur encontre. Les Américains, à leur tête le président Bush, qui ont opté pour une exécution expéditive de Saddam le jour de l'Aïd Al Adha, viennent ainsi attiser le brasier confessionnel irakien. Les analystes les plus optimistes ne conjecturent rien de bon de la situation politique dans ce pays, livré à la destruction, au saccage et au massacre. L'hypothèse de l'éclatement de l'Irak n'est pas à écarter.