Le déroulement du procès de la caisse principale d'El Khalifa Bank a permis de lever ce qui était resté jusque-là un tabou dans les annales de la justice algérienne. Au fur et à mesure que ce procès avance, des noms de responsables de grandes entreprises, de ministres et d'artistes émergent. Mais, l'opinion publique est laissée pour le moment sur sa faim s'agissant de l'identité de certaines personnes, révélées par les témoins comme étant impliquées dans l'affaire El Khalifa, d'une manière ou d'une autre. Jeudi dernier, au quatrième jour du procès, acculée par des questions de la juge, la secrétaire du patron du groupe Khalifa, Mme Nadjia Aiouaz, a cité le nom de « M. Sam de la Banque d'Algérie » parmi les personnes reçues au siège d'El Khalifa Bank. Qui est M. Sam et quel a été son rôle dans l'affaire ? La juge n'a pas posé la question. La secrétaire de Abdelmoumen Khalifa a également parlé d'un certain Ragheb El Chemaâ, un Libanais de nationalité française. Ce dernier, selon Mme Nadjia Aiouaz, intervenait dans tout ce que faisait Moumen, y compris dans sa manière de s'habiller. Il était même, selon elle, conseiller du patron. A ce sujet, des questions méritent encore d'être posées : qui est ce Libanais ? Pourquoi la justice n'a pas demandé plus de détails concernant l'identité de cette personne ? M. Sam et Ragheb El Chemaâ seront-ils convoqués par la justice dans les prochains jours ? La réponse sera peut-être connue dans les jours à venir.