Depuis près de deux ans, le CEM Hamadi du chef-lieu, où sont scolarisés plus de quatre cents élèves, est devenu un lieu où se déversent des eaux usées qui proviennent d'habitations limitrophes. Des eaux noirâtres et visqueuses qui coulent par-dessus le mur d'enceinte de l'établissement avant de s'accumuler dans le parking et, s'il vous plaît, à moins de 10 m de l'unité de dépistage scolaire (UDS) et de la cantine scolaire. Dans un pays qui se respecte, un simple rapport administratif sur un problème qui touche à l'hygiène et la santé humaine, aurait ameuté tous les responsables tant de l'éducation, des autorités locales, des services d'hygiène et bien sûr des parents d'élèves. Or, il ne s'est rien produit et cela ne semble inquiéter personne, les rapports auraient été oubliés dans les tiroirs et il faudra peut être attendre le jour qu'une épidémie de paludisme, de choléra ou de typhoïde fasse parler d'elle. Un problème de cross-connexion n'est pas à écarter puisque les conduites d'eau potable passent par-là. C'est le cas de le dire car on ne prend jamais au sérieux des situations de ce genre jusqu'au jour où l'irréparable se produit. Pourtant une étude pour le raccordement de toutes les eaux usées a été réalisée et des buses ont été posées pour que ce problème soit définitivement réglé. La situation perdure à ce jour, alors qu'un autre réseau défectueux en aval déverse d'autres eaux usées et nauséabondes dans le même CEM, mais cette fois-ci devant les logements d'astreinte de l'établissement.