Dans la perspective du développement durable de la protection de l'environnement hydrique, la direction de l'Hydraulique de la wilaya d'Oran va lancer un vaste programme de réalisations d'ouvrages qui consistent à protéger les systèmes de dépollution telles les solutions extensives au lagunage, un système naturel destiné à des communes de l'intérieur de la wilaya. « Notre objectif est de parvenir à faire un parallèle entre les problèmes inhérents aux facteurs hydriques, d'une part, et les incidences directes dues à la non disponibilité de l'eau et les problèmes qui en découleraient, de l'autre », nous indique un responsable de la direction de l'Hydraulique. C'est une enveloppe de plus de dix millions de dinars qui va être débloquée pour lancer les travaux préliminaires des retenues collinaires à travers des communes de la wilaya, nous fait-on savoir. « La réalisation de ces retenues collinaires empêchera les pollutions sous leurs formes les plus variées qui sont à l'origine de plusieurs accidents ayant mis en danger la vie des citoyens », nous explique-t-on par ailleurs. Un cas typique de la pollution hydrique concerne en premier lieu les rejets des eaux usées non traitées dans les sebkhas, les salines et les marais qui conduisent inéluctablement à la destruction des sites et biotopes écologiques particuliers, qui sont parfois le siège de zones de transit de grandes populations d'oiseaux migrateurs. « Avec la réalisation des retenues collinaires, nous obtiendrons une meilleure qualité bactériologique des eaux usées traitées. Une meilleure qualité bactériologique des eaux usées traitées permet de réduire le risque sanitaire et constitue une mesure de protection de l'environnement », ajoute notre interlocuteur. L'espoir est permis L'aspect technique de l'opération de réalisation de ces ouvrages s'appuiera sur le déficit hydrique, les ouvrages de stockage d'eau, les ressources souterraines et l'assainissement au niveau du périmètre des communes de la wilaya d'Oran. Des histogrammes portant sur le déficit hydrique de la wilaya d'Oran sont comparés avec ceux des wilayas de Tlemcen, de Constantine et de Béchar (310 mm). Ainsi, les courbes de l'évolution des précipitations moyennes de la wilaya d'Oran, sur une durée de 15 ans, démontrent un déficit chronique avec une augmentation de la pollution hydrique. Une carte répertoriant les ouvrages de stockage de l'eau pour la wilaya montre une capacité totale de 185 000 mètres cubes, au delà des apports en eau de l'est et de l'ouest de la wilaya. « L'espoir est permis puisque les retenues collinaires auront un rôle pivot dans la préservation de la qualité de l'eau tout en réduisant les causes des maladies à transmission hydrique », observe un responsable du Laboratoire d'études des sciences des matériaux et de l'environnement à Oran. Dans ce contexte précis, les principales pathologies liées à l'eau sont la typhoïde, la dysenterie, l'hépatite virale et le choléra (196 cas en 1994 et 418 cas en 2005), sont une des conséquences de la pollution des eaux au niveau de la wilaya d'Oran. Enfin, d'autres causes des MTH sont également liées à l'absence des réseaux d'assainissement, à l'accroissement de la population et des bidonvilles ainsi qu'au déversement des eaux usées rejetées dans les milieux sans traitement préalable, alors que l'assainissement au niveau de la wilaya d'Oran présente un rejet global estimé à 65 millions de mètres cubes par an.