Sur la base de données portant sur les années 2005-2006, le professeur Mme Rezkellah a présenté, dans un dossier étayé par des chiffres, les résultats des études effectuées sur le phénomène de la drogue, lors d'une conférence sur la toxicomanie, animée ce jeudi après-midi au centre culturel français, en présence du professeur Hamouda du centre psychiatrique de Sidi Chahmi. Selon les chiffres présentés par l'oratrice, la situation peut être alarmante, mais non désespérée. Il serait encore possible, sans doute pas d'éradiquer complètement le fléau, mais de pouvoir le réduire de manière significative. Prenant la parole à son tour, sur invitation de sa consœur, le Pr Hamouda a évoqué le service de désintoxication de l'hôpital psychiatrique de Sidi Chahmi, situé dans la proche banlieue d'Oran. Le spécialiste a indiqué les moyens utilisés dans le traitement des accrocs qui ont donné des résultats satisfaisants. Le même intervenant n'a pas manqué de déplorer, par ailleurs, la difficulté de l'unique service à obtenir de meilleurs résultats, étant le seul et unique à travers tout l'ouest du pays. Le docteur Hamouda a souhaité la multiplication des services de désintoxication, invitant les parents et proches des « victimes » de la drogue à se laisser soigner. Toujours est-il qu'à l'issue des deux interventions, il a été retenu que beaucoup de moyens sont à mettre en œuvre pour combattre ce fléau. En aval, par la désintoxication, mais d'abord en amont, pour l'éradication de la vente et la consommation des substances à effet désastreux sur la population jeune qui reste la plus vulnérable, car justifiant souvent leur penchant pour la drogue par la « déprime liée au chômage, à la mal-vie » et à bien d'autres problèmes réels ou supposés.