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Filière du lait à Béjaïa
Le temps des vaches maigres
Publié dans El Watan le 26 - 02 - 2007

Des laiteries risquent carrément de fermer des suites des récentes envolées du prix de la poudre de lait importée. De 100 dinars le kilo de poudre en 2001, les prix sont passés à 160 dinars le kilo en 2006 avant de crever le plafond au début de cette année 2007 en affichant le prix record de 280 dinars le kilo.
La récente et spectaculaire augmentation du prix de la poudre de lait sur le marché mondial a révélé toute la fragilité de la filière lait dans notre pays. Avec des mastodontes en produits laitiers comme Danone et Soummam, les grandes laiteries comme Djurdjura, Tchin lait-Candia et La Vallée, la filière lait dans la wilaya de Béjaïa compte assurément parmi les plus développées du pays. Seulement, au jour d'aujourd'hui, les principales laiteries qui produisent essentiellement du lait pasteurisé et, qui importent elles mêmes leur poudre, roulent sur les maigres stocks constitués du temps des vaches grasses. Les autres tournent au ralenti et risquent de fermer d'un jour à l'autre quand ce n'est pas déjà fait. A la laiterie Djurdjura, l'un des fleurons de l'industrie agro-alimentaire de la vallée de la Soummam, on ne cache plus son inquiétude. Avec une production de 100 000 litres/ jour, l'entreprise possède encore des stocks pour un mois. Si d'ici là, aucune solution n'est trouvée, c'est la clé sous le paillasson et le chômage technique pour les 80 employés qui pointent à l'usine. M. Medjkoune Zahir, l'un de ses cadres dirigeants affirme que si l'on respecte la norme universellement admise de 112 grammes pour chaque litre de lait produit, le prix de revient est de 33 dinars le litre. Un chiffre appelé à varier selon, bien entendu, les normes de travail et les charges de chaque entreprise. Avec un prix plombé par l'Etat à 23,35 dinars à la production, 0,75 centimes pour le distributeur et 0, 90 centimes pour le détaillant, les laiteries voient donc leurs bénéfices fondre comme une motte de beurre exposée au soleil et vont devoir travailler à perte. Réunis en association sous l'égide du CIPA, les producteurs de lait pasteurisé tentent actuellement de négocier une issue à cette crise qui risquent d'emporter bon nombre de leurs unités . Les conséquences sur le plan social, si ces laiteries venaient à fermer les unes derrière les autres ne peuvent être qu'extrêmement graves. Non tenu par le cahier de charges relatif au lait pasteurisé, l'entreprise Tchin Lait, qui produit le lait longue conservation UHT (Ultra Haute température) sous le label Candia, a été la première à annoncer une hausse des prix de tous ses produits à travers un placard publicitaire à l'intention de ses clients.
Mauvaise répartition des subventions
Née en 1999, la société a commencé à travailler avec du lait frais en 2003 mais a dû renoncer à suivre la filière du lait cru. En plus de l'indisponibilité de la matière première en quantités suffisantes, il fallait compter avec le non respect de la chaîne du froid par les différents intervenants de la filière que sont les éleveurs et collecteurs en amont et les grossistes et détaillants en aval. Par ailleurs, on lui a refusé les deux dinars de subvention par litre de lait frais traité sous prétexte que pour y avoir droit, il faut tourner à 100 % avec du lait cru. Une aberration qui fait que deux chaînes de produits frais représentant 12 milliards de centimes d'investissement, dorment aujourd'hui sous la bâche. Pour le PDG de Tchin Lait, M. Faouzi Berkati, l'une des raisons qui font que la filière lait de vache est sinistrée est la mauvaise répartition des subventions accordées par l'Etat. Actuellement, l'éleveur reçoit 6 dinars de subvention par litre de lait produit, le collecteur 4 dinars par litre de lait collecté et le transformateur 2 dinars par litre de lait traité. Ces subventions sont, selon lui, insuffisantes et mal réparties car les deux éléments importants de la chaîne sont l'éleveur et le transformateur. Le collecteur, qui n'est en général pas un professionnel du lait, n'est qu'un intermédiaire à qui il arrive, dans certains cas, de prendre du lait chez un éleveur non assuré pour le comptabiliser sur le compte d'un éleveur assuré. Pour éviter cette spéculation et les risques liés aux pratiques de la fraude et du fardage, l'Etat, selon M. Berkati, doit responsabiliser le transformateur en lui accordant une subvention plus importante. Etant le mieux outillé au sein de cette chaîne, il lui revient de gérer cette subvention pour le compte de l'éleveur à travers un programme chapeauté par la Direction des Services Agricoles, par exemple. En clair, à Candia, on propose d'améliorer la qualité de la relation entre l'éleveur et le transformateur en passant outre les intermédiaires. " Le pourvoyeur de la filière lait ne peut être que le transformateur parce que, sans lui, l'éleveur ne peut exister et ne peut produire sans destination sûre et cela a , en plus, l'avantage d'éliminer la chaîne bureaucratique à laquelle l'éleveur est confronté pour recevoir l'argent de ses subventions ", dit notre interlocuteur.


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