La convocation du corps électoral par le chef de l'Etat pour le scrutin du 17 mai prochain a emballé toute la « classe politique » locale, qui se remet au devant de la scène, pour être au rendez-vous avec le dépôt de candidatures dont la date butoir a été arrêtée pour le 1er avril prochain. Un sérieux coup d'accélérateur sera donné à compter de cette semaine avec des regroupements de militants appartenant à différentes formations politiques. Au FLN, c'est la désignation d'une instance de direction qui focalise les débats au sein de la base. Un émissaire du secrétariat exécutif du vieux parti est attendu, aujourd'hui, afin de procéder à la mise en place du dispositif de recueil des candidatures. Dans cette perspective, la bousculade est de mise au sein de la formation de Belkhadem, qui n'arrive toujours pas à réconcilier les deux ailes antagonistes qui se livrent une lutte sans merci. Dimanche, Ouyahia devrait présider, à la salle Adda Boujellal, un conseil de wilaya du parti, élargi aux élus, qui s'annonce décisive pour l'avenir politique de nombre de prétendants à la chambre basse du parlement. Une rencontre où il sera certainement question du retrait de confiance signifié récemment au coordinateur local du RND. Aux côtés de ces deux grosses pointures choyées par l'administration, de micros partis se préparent à reprendre du service, fidèles à l'idée très répandue en Algérie du militantisme occasionnel. Les fameuses délégations de représentation, tafwidates, seront d'ailleurs au cœur de toutes les tractations, du moment qu'elles constituent une occasion à ne pas rater pour pomper légalement l'argent public. À l'approche de ce scrutin, des listes indépendantes font également leur apparition, histoire de donner du crédit à des élections qui ne semblent nullement susciter l'intérêt des électeurs, préoccupés plutôt par des questions plus sérieuses.