La cour de Guelma en sa session criminelle a rendu son verdict dimanche dernier dans une affaire de meurtre prémédité et guet-apens, à l'aide d'une arme blanche, perpétré par deux coaccusés se trouvant être frères, sur une tierce personne suite à une banale rixe qui a très vite tourné au drame plongeant les riverains de la cité des 60 logements, 19 juin et Guehdour dans la consternation et la stupeur. Ainsi, les faits remontent à la soirée du 4 juillet 2006, non loin du palais de justice de la ville de Guelma, en contrebas du centre de formation professionnelle, lorsque le prévenu M. Ouahid, 23 ans, et la victime K. Mohamed-Lamine, 32 ans, se sont battus pour des broutilles, s'accordent à dire l'ensemble des parties. Très vite, ils en sont venus aux mains puis la victime à l'aide d'un objet acéré (une lame ou une pierre), a porté un coup violent, à la tête de M. Ouahid, lui causant selon ses dires et autres témoignages une blessure sanguinolente. Devant cette situation le prévenu M.O fera appel à son frère aîné M. Amar, 25 ans pour lui prêter main forte. L'intervention du grand frère sera fatale à la victime puisque après avoir essuyé un coup de lame sans gravité au niveau du torse, il pourra se saisir du couteau et blesser à plusieurs reprises la victime K.M.L., au niveau de la cuisse, provoquant ainsi, comme le déterminera l'autopsie, la mort de la victime par hémorragie, suite à la rupture de la veine fémorale. Dans sa plaidoirie, la partie civile mettra l'accent sur, non seulement la complicité des deux frères dans ce meurtre, mais aussi sur la préméditation de l'acte criminel et sa préparation, même en un temps aussi court . Quant à la défense elle mettra tout son poids pour démontrer qu'en aucun cas les coaccusés n'étaient ensemble au moment du meurtre, car d'une part, seul le frère aîné l'avait blessé mortellement, et d'autre part le second frère se trouvait à l'hôpital au moment du drame. Après délibération, il ne sera retenu par la cour que le chef d'inculpation d'homicide avec circonstances atténuantes pour les deux coaccusés. Ils écoperont chacun de 12 années de prison ferme. Notons enfin que le procureur général avait requis la perpétuité pour les deux meurtriers. Quant aux préjudices moraux subis, la cour de Guelma accordera un dédommagement de 800 000 DA pour les parents de la victime.