En 2002, ils étaient seize. En 2007, ils sont douze. Il s'agit de Olivier Besancenot (LCR), Marie-George Buffet (PCF), Gérard Schivardi (PT), François Bayrou (UDF), José Bové (altermondialiste), Dominique Voynet (Verts), Philippe de Villiers (MPF), Ségolène Royal (PS), Frédéric Nihous (CPNT), Jean-Marie Le Pen (FN), Arlette Laguiller (LO) et Nicolas Sarkozy (UMP). Cette fois, quatre femmes concourent, proportion jamais encore atteinte. Le suspense José Bové est levé. Cette annonce donne le coup de départ d'une nouvelle phase de la campagne avec temps de parole à la radio et à la télé, désormais également réparti entre les candidats. Parmi les candidats, quatre se détachent d'ores et déjà : Nicolas Sarkozy pour l'UMP, Ségolène Royal pour le Parti socialiste, François Bayrou pour l'UDF et Jean-Marie-Le Pen pour le Front national. Il reste que le nombre important de prétendants à gauche ouvre l'hypothèse d'un 21 avril 2002 bis, durant lequel le candidat socialiste Lionel Jospin n'a pas franchi le 1er tour. Les candidats de gauche et d'extrême gauche (Royal pour le PS, Voynet pour les Verts, Buffet pour le PCF, Besancenot pour la LCR, Laguiller pour LO, Schivardi, soutenu par le Parti des travailleurs, et l'antilibéral Bové) sont plus nombreux que les candidats du centre, de droite ou d'extrême droite (Bayrou pour l'UDF, Sarkozy pour l'UMP, Villiers pour le MPF, Le Pen pour le FN et Nihous au nom des chasseurs de CPNT). Autant de candidats à gauche, autant de voix de moins pour la candidate socialiste Ségolène Royal. Hypothèse inquiétante qui n'est pas exclue par le premier secrétaire du PS lui-même ; le PS craint à juste titre que la dispersion des voix des électeurs de gauche pénalise leur candidate. François Hollande regrette que le rassemblement des antilibéraux ait échoué. « Si José Bové avait été le candidat de cette gauche antilibérale, cela aurait été très bien. Là, c'est une candidature de plus qui s'ajoute aux trois trotskistes », a commenté le leader PS en marge d'un meeting à Strasbourg. « C'est un risque et je ne peux pas le nier », a-t-il dit sur l'antenne de France 3 Alsace dont il était l'invité, avant de tenir un meeting à Strasbourg. « Je respecte tous ceux qui sont candidats mais je demande à ceux qui veulent qu'il y ait un véritable choix cette fois-ci en 2007, et pas ce qui s'est produit en 2002 avec la droite et l'extrême droite (au second tour), qu'il faut voter Ségolène Royal dès le premier tour », a ajouté le premier secrétaire du Parti socialiste. La publication, ce mardi, de la liste officielle, au Journal Officiel, ouvrira une phase nouvelle, qualifiée d'« intermédiaire » par le Conseil supérieur de l'audiovisuel et qui durera jusqu'à l'ouverture de la campagne officielle le 9 avril prochain. Chaque participant devra bénéficier d'un temps de parole égal sur les radios et télévisions publiques et privées.