La Fédération des fils de chahid (FFC) de la wilaya de Tizi Ouzou a animé hier après-midi une conférence de presse pour dénoncer « la répression dont (nous) avons été victimes lors de la marche que nous avions organisée sur Alger le 19 mars 2007 ». Selon Oudiaï Mustapha, président de la FFC de Tizi Ouzou, les 5000 manifestants qui sont partis de Tizi Ouzou pour observer un sit-in devant le palais du gouvernement ont été bloqués à Bab Ezzouar. Pis, le conférencier affirme que des veuves de chahid ont été malmenées et insultées par des éléments des services de sécurité qui auraient même piétiné l'emblème national. La confrontation avec les services de sécurité aurait causé, selon l'orateur, des blessures à six manifestants dont deux femmes qui ont été hospitalisées au niveau de l'un des hôpitaux de la capitale. M. Oudiaï déclare aussi que « 11 manifestants ont été arrêtés par la police et traités au commissariat de Bab Ezzouar comme de vulgaires voleurs ». Les membres de la FFC sont décidés à aller jusqu'au bout de leurs revendications et ont appelé les partis politiques à ne pas participer aux prochaines élections législatives en guise de solidarité avec les fils et veuves de chahid. « Les partis politiques ont le devoir de réhabiliter la mémoire de tous ceux qui sont morts pour libérer ce pays. Nous leur demandons de se retirer de la course électorale et travailler pour le départ de ce pouvoir qui a méprisé toute la société algérienne depuis l'indépendance. En cas de refus, nous appellerons les fils de chahid à se retirer des listes électorales », ajoute M. Oudiaï qui accuse l'Onec et la Cnec d'être à la solde du pouvoir et de cautionner l'intervention répressive des services de sécurité. La FFC estime que le ministère des Moudjahidine devrait être dissous.